La Meunerie Acadienne alimente la vie depuis 35 ans
Ce texte a été écrit en partenariat avec Le Courrier Sud
En avril 1988, Bernard Bergeron, Yvan Beaudry et Louison Rouleau fondent la Meunerie acadienne, sur le rang Thibodeau à Saint-Grégoire. Déjà, on y offre une gamme complète de nourriture pour les élevages spécialisés (laitier, porc, volaille), les animaux domestiques (chats, chiens) et les élevages saisonniers, et, surtout, on y offre un service professionnel, personnalisé et chaleureux.
La preuve, la rentabilité de l’entreprise ne cesse de progresser depuis 35 ans, tout comme la relation de confiance qu’ont les clients avec l’équipe en place.
Après un passage sur l’avenue Descôteaux, l’entreprise a acheté son terrain actuel en 2006, sur le boulevard Bécancour, une première belle preuve de succès alors qu’elle devient propriétaire. Depuis, Meunerie acadienne a procédé à trois agrandissements, dont deux de l’entrepôt, ainsi qu’à la création de la boutique Bête à l’os. Le territoire desservi par la Meunerie acadienne a également pris de l’expansion, passant d’un rayon de quelques dizaines de kilomètres à la quasi-entièreté des MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour, en passant par Trois-Rivières.
« Le nombre de clients a aussi augmenté au fil des années, tout comme le nombre d’employés. Quand je suis arrivée dans l’entreprise en 2016, on était six employés à temps plein et trois ou quatre à temps partiel, alors que maintenant, on est rendu 18 ! », se réjouit Marie-Pier Beaudry Bergeron, la fille de Bernard Bergeron, agronome.
Le rayonnement du patrimoine familial
Bien que Bernard Bergeron soit encore actif dans l’entreprise, il laisse de plus en plus de place à sa fille, Marie-Pier Beaudry Bergeron, la relève de la Meunerie acadienne. Au départ, ce n’était pas vraiment l’objectif de Marie-Pier, mais son père lui a laissé la place qu’elle souhaitait prendre, sans l’obliger à quoi que ce soit. « Il m’a plutôt dit que si j’avais du plaisir à le faire, de le faire ! », lance Marie-Pier.
Au fil du temps, elle s’est taillé la place qui lui convenait ainsi qu’un poste dans lequel elle sent qu’elle peut s’épanouir. « Je m’occupe du marketing et j’offre un soutien aux ressources humaines et pour les comptes client et partenaires. », dit-elle.
Mais ce qui l’a tout d’abord amenée à la Meunerie acadienne, c’est toute l’importance qu’elle accorde au patrimoine, ce qui inclut son patrimoine familial. « Mon père a mis beaucoup d’énergie et de temps à bâtir la meunerie, alors c’est important pour moi de conserver cet héritage et de le faire vivre. Ça fait partie de mes valeurs », explique Marie-Pier.
« Je dois quelque chose aux gens qui s’investissent avec mon père depuis toutes ces années. J’ai le sentiment de devoir prendre soin de ces gens-là, parce qu’ils ont pris soin de nous à travers les années. Ça me pousse à vouloir prendre la relève et à continuer de faire rayonner la meunerie comme elle a toujours su le faire », poursuit-elle.
C’est une transition qui a également le potentiel d’être rassurante pour les producteurs laitiers avec qui l’agronome a développé une relation de confiance. « C’est rassurant, parce qu’on ne passera pas à quelque chose qui est complètement différent de nous. Le respect et l’intégrité font partie de nos valeurs, alors quand je fais quelque chose, c’est parce que je suis persuadée que c’est la bonne chose à faire », précise l’entrepreneure.
« La raison d’être de la Meunerie acadienne, c’est de prendre soin de l’humain, et c’est quelque chose que mon père a toujours mis de l’avant. Il prend soin de ses clients, il prend soin de ses employés et il est très généreux de sa personne. C’est une valeur qu’on a en commun », estime-t-elle.
Cette relation est d’autant plus importante que le travail de la Meunerie acadienne va bien au-delà de vendre de la nourriture pour animaux. Elle offre une expertise et un service-conseil essentiels aux producteurs agricoles. « En alimentation animale, il faut offrir ce qu’il y a de mieux à nos animaux. Quand on parle de production laitière, c’est bien plus que ce que la vache mange. C’est sa production de lait, son confort dans l’étable, les fourrages, le foin. Ce sont beaucoup de facteurs qui font que le producteur va avoir des résultats et que son entreprise va prospérer », illustre Marie-Pier.
Une image qui a de l’impact
En 2020, l’entreprise a voulu se distinguer en alimentation pour animaux domestiques, et c’est en créant l’image de marque Bête à l’os qu’elle a su tirer son épingle du jeu. En fait, cette proposition marketing de Marie-Pier Beaudry Bergeron est un des moments charnières de l’entreprise. Depuis, leurs ventes quotidiennes ont triplé.
Marie-Pier travaille désormais à redorer l’image de la Meunerie acadienne dans le cadre de son 35e anniversaire. Le nouvel univers graphique et son nouveau slogan, « On alimente la vie », apparaitront au cours des prochains mois. « On fait partie de la chaine alimentaire. On permet de faire vivre des gens dans la communauté, on fait vivre la ville, la région. On est au cœur d’un cercle et c’est fascinant de constater l’impact qu’on a autour de nous ! », se réjouit-elle.
« J’ai la chance d’avoir un papa qui m’encourage dans ce projet et qui me dit : go, on l’essaye ! Il a toujours eu cette audace que j’admire énormément. Quand je prends un pas de recul et que je regarde toute la latitude qu’il me laisse, je constate qu’il me fait confiance et que c’est le plus beau cadeau qu’un papa peut faire à sa fille », conclut-elle.