Si la tendance se maintient… dans Nicolet-Bécancour

ÉLECTIONS. Qui remportera les élections dans Nicolet-Bécancour? Le comté sera-t-il de nouveau dans l’opposition ou pourra-t-il enfin se positionner dans le gouvernement au pouvoir. Celui-ci sera-t-il minoritaire ou majoritaire? Voilà autant de questions auxquelles  nous aurons des réponses au cours des prochaines heures.

Les projections électorales du site Qc125.com donnait Donald Martel  gagnant depuis le début de la campagne, lui donnant 55% des votes au début de la campagne avant qu’il «chute» à 49,9% dans les prédictions.

Il s’agit de toute une progression pour celui qui avait reçu 28,32% du suffrage sous la bannière du PQ, en 2007, avant de remporter ses élections en 2012, avec 32,01% des votes, puis celles de 2014, avec un taux de 38,64%. Lors des deux dernières élections, les sondages le donnaient pourtant au troisième rang dans les intentions de vote.

Le député sortant respirait d’ailleurs la confiance, la semaine dernière, alors que le vote par anticipation achevait et que le Jour J arrivait à grands pas. «On ne te dira pas notre pointage, tu ne le croirais pas», m’avait souligné son attaché de presse, Germain Drouin.

Toujours selon les projections de Qc125, ce serait la candidate Marie-Claude Durand qui devrait arriver au deuxième rang. Après avoir été quatrième dans les projections, les derniers sondages nationaux l’ont fait monter de quelques points au cours des derniers jours pour s’établir à 17,3% ou, au mieux, à 22%.

Il s’agirait de l’un des pires scores enregistrés par le PLQ au cours des dernières élections, derrière Marc Descôteaux qui avait récolté 22,47%, en 2012, Yves Baril 25,7%, en 2007, Denis Vallée (27,8%), en 2014 et la défaite crève-cœur de Mario Landry, en 2008, malgré ses 34,8%.

Rappelons que la dernière victoire électorale du Parti libéral dans le comté remonte à 1989, alors que Maurice Richard avait été réélu par une écrasante majorité.

La candidate Lucie Allard a possiblement été celle qui a été la plus active au cours de la campagne en multipliant les interventions dans les médias, avec une dizaine de communiqués. Elle a également participé à plusieurs activités de son chef Jean-François Lisée, qu’elle a reçu en début de campagne. Le chef du PQ est également venu participer à une activité de militants lors de la toute dernière journée.

Si elle a bien fait lors des petits sondages maison menés sur Twitter, le Parti Québécois pourrait se classer au troisième rang dans Nicolet-Bécancour, selon les projections finales de Qc125 qui lui prédit un score de 15,9% ou, au mieux, d’environ 20,5%. Le PQ était pourtant deuxième dans les projections, à un certain moment, avant de redescendre au cours de la dernière semaine.

Depuis l’élection du dernier député du PQ dans Nicolet-Yamaska, alors que Jean-Martin Aussant avait récolté 35,24% des votes, Gilles Mayrand a fait un score 18,54%, en 2012, tandis que Jean-René Dubois était allé chercher 22,26%, en 2014.

Le candidat de Québec Solidaire, François Poisson, risque quant à lui de réaliser le meilleur résultat de l’histoire de sa formation politique dans le comté. Si la tendance nationale se transpose dans le comté, Qc125 lui prédit un score de 14,8%, au mieux d’un peu moins de 19%.

Il s’agirait de toute une progression pour Québec Solidaire depuis sa première élection, en 2007. Jean Proulx et Mariane Mathis, respectivement en 2007 et 2008, avaient obtenu des taux d’un peu plus de 4% du suffrage.

La formation n’avait pas présenté de candidats en 2012, appuyant celle de Jean-Martin Aussant d’Option nationale qui avait obtenu 25,85%. Tous les espoirs étaient donc permis pour Marc Dion, en 2014, mais celui-ci avaient dû se contenter de près de 8% du vote.

Dimanche soir, dans un article publié sur le site du magazine L’Actualité, Qc125.com prédisait trois scénarios possibles, soit un gouvernement de la Coalition Avenir Québec majoritaire (55,1%), la CAQ minoritaire (32%) ou une égalité entre la CAQ et le PLQ (1,2%).

Dans 99% des cas, il faudrait donc une élection d’un député de la CAQ pour que le comté soit au pouvoir. Ceci mettrait fin à une absence de quinze ans pour la circonscription qui se trouve du côté de l’Opposition depuis 2003.

Auparavant, le comté avait été au pouvoir pendant plus de 20 ans. D’abord avec Yves Beaumier qui avait été élu dans le gouvernement de René Levesque à l’élection de 1981, puis Maurice Richard, en 1985 et 1989 avec les libéraux de Robert Bourassa. Michel Morin avait ensuite été élu au sein du gouvernement péquiste en 1994 et 1998.