Reprise des négociations à l’Aluminerie de Bécancour
LOCK-OUT. Près de cinq mois après le déclenchement du lock-out à l’Aluminerie de Bécancour, les deux parties sont de retour à la table de négociations pour tenter d’en arriver à une entente en présence du médiateur spécial, Me Lucien Bouchard.
Si celui-ci a tenu des premières rencontres séparées, le 11 mai dernier, il s’agit des toutes premières rencontres vis-à-vis entre la direction et le syndicat, selon ce qu’il nous a été permis d’apprendre. Selon Radio-Canada, les rencontres se tiennent depuis lundi à Trois-Rivières dans un endroit qui sera gardé secret.
Par respect pour le processus, les deux parties ont préféré ne pas commenter davantage. C’est d’ailleurs le silence radio depuis près d’un mois dans les médias. Visiblement, des nouvelles seront communiquées uniquement lorsqu’il y aura une entente.
On se souviendra que la direction s’est dite disposée à revenir à la table de négociations, au début du mois de mai. Ce qu’avait réitéré le PDG d’Alcoa, lorsque les syndiqués s’étaient rendus à l’assemblée des actionnaires, à Pittsburgh pour le questionner sur l’avenir de l’usine et la pertinence de déclencher un lock-out.
On se souviendra également qu’après que l’Assemblée nationale ait déposé une motion pour demander à la direction de reprendre les négociations, celle-ci était revenue le 8 mars, où elle avait retiré son offre finale et globale.
Ceux-ci se disaient prêts à faire un bout concernant le régime de retraite, mais le respect de l’ancienneté dans les mouvements de main-d’œuvre était au cœur de leur revendication. La direction demandait au syndicat de lui faire une contre-offre, mais nous n’avons toujours pas pu savoir si ç’a été fait.
Rappelons également que le conflit a été parsemé par plusieurs démarches judiciaires. La direction a notamment poursuivi son syndicat pour 19 millions $ pour des ralentissements de production, tandis que la direction a été blâmée pour avoir eu recours à des briseurs de grève.
Il y a aussi un jugement qui a été rendu en faveur des étudiants qui souhaitaient être payés le même salaire que les travailleurs réguliers. La direction a toutefois porté en appel cette décision qui pourrait faire jurisprudence dans le milieu du travail.