Une première rencontre à venir à l’ABI
CONFLIT. Près de deux mois après le déclenchement du lock-out à l’Aluminerie de Bécancour, les deux parties se rencontreront pour la première fois, la semaine prochaine.
Le conciliateur a en effet convoqué le syndicat et la direction, le 8 mars prochain. Pour le moment, il ne s’agirait pas encore d’une reprise des négociations, mais d’une «mise au point» que souhaite faire l’employeur.
On se souviendra que plutôt cette semaine, le Syndicat indiquait qu’on doutait que la direction locale ait transmis l’information qui reflétait la réalité de l’usine à la haute direction qui a pris la décision de décréter un lock-out et d’arrêter deux séries de cuves. Or, c’est justement la directrice de l’usine et le directeur des ressources humaines qui participeront à cette rencontre de médiation.
Rappelons également qu’il y a trois semaines, les deux parties s’étaient engagées à revenir à la table de négociation, à la suite de l’adoption d’une motion unanime de l’Assemblée nationale et d’une rencontre avec la ministre du Travail. Jusqu’ici, la partie patronale évoquait des problèmes de disponibilité.
Cette annonce survient après que les syndiqués se soient manifestés devant la succursale de la Banque de Montréal (BMO) et qu’une délégation se soit rendue en Floride, à la Conférence mondiale sur les métaux, afin de lancer un message aux investisseurs potentiels
Des appuis pour le régime de retraite
Elle survient également en marge d’une manifestation d’appui des retraités de l’Association des retraités syndiqués de Rio Tinto Alcan (ARSRTA) qui ont vécu quelques conflits au sein de cette multinationale qui détient 25% de l’ABI.
Ceux-ci font notamment valoir que les régimes à prestations déterminées négociés en contrepartie des avantages consentis aux multinationales ont permis aux retraités(es) de demeurer au sein de la classe moyenne et de continuer à contribuer à l’économie des régions et au maintien des services offerts à toute la communauté.
Pour eux, les régimes de retraite à prestations déterminées et l’indexation de ces rentes permettent aux retraités(es) de demeurer des acteurs économiques importants, alors que les entreprises oublient ceux et celles qui ont contribué à leur enrichissement.
Ils ajoutent que les gouvernements cherchent par tous les moyens à restreindre les droits des retraités(es). Ils donnent en exemple le projet de loi C-27 qui menace de réduire les revenus des retraités(es) des sociétés d’État en vantant les mérites des prestations de retraite CIBLE. Ce à quoi les entreprises pourraient emboîter le pas.