Déjà plusieurs compromis sur l’organisation de la main-d’œuvre
TRAVAIL. Le président du syndicat des Métallos de l’Aluminerie de Bécancour ne croit pas que l’organisation de la main-d’œuvre soit un problème à l’intérieur de l’usine comme l’a sous-entendu la direction lors du retrait de son offre.
Depuis 2012, il indique qu’a au-delà d’une cinquantaine d’ententes ont été prises avec l’employeur sur les organisations de travail et les mouvements de main-d’œuvre, ainsi que des accommodements à la convention collective.
«Quand l’employeur nous dit que ça ne fonctionne pas, c’est qu’il veut mettre le conflit sur le dos des travailleurs, estime Clément Masse. On refait des réorganisations de travail dans des secteurs pratiquement tous les ans et on les signe avec l’employeur. Qu’il se plaigne de l’organisation du travail pour justifier son conflit, je trouve ça malheureux. C’est effronté de sa part.»
Il ajoute que la mobilité est une problématique à court terme compte tenu du nombre de retraites à venir dans les prochaines années. «On en a fait des compromis à ce niveau-là avec de la mobilité temporaire. C’est-à-dire de permettre qu’il y ait des mouvements qui ne respectent pas la convention collective, a-t-il expliqué en entrevue au Courrier Sud. On avait fait des concessions, mais la limite, c’est que l’employeur ne veut pas respecter l’ancienneté sur les postes permanents. Ça, ça ne passe pas chez nos membres.»
Le président du syndicat n’a toutefois pas voulu élaborer davantage sur les différents moyens d’améliorer la situation pour être encore plus productif. «Je ne peux pas vous donner le détail de la négociation. Parce que ça prendrait plusieurs heures. Vous n’êtes pas au courant des organisations et ce serait difficile à comprendre, a-t-il soutenu. L’employeur le sait ce que ça prend et il sait ce qu’on est prêt à faire.»
Le Syndicat assure d’ailleurs être prêt à discuter de différents changements à adopter, mais il attend toujours un partenaire «pour danser». «On a déjà fait beaucoup d’accommodements sur les mouvements de main-d’œuvre et des organisations de travail. Qu’ils viennent s’assoir avec nous et on va s’entendre, mais ça prend des gens qui ont un mandat pour négocier. Ce n’est pas le cas présentement, insiste Clément Masse.
«On a déjà des propositions de faites, mais on part d’où? L’employeur a retiré son offre. Il nous a dit qu’il veut des changements, mais ne nous a pas mentionné lesquels il veut», fait valoir le président de la section locale.