Wôlinak: Le chef Raymond Bernard fait le point
L’auteur est Raymond Bernard, chef du Conseil de bande des Abénakis de Wôlinak.
Bonjour à tous,
Nous pouvons lire depuis un certain temps, notamment sur Internet, de nombreux commentaires me concernant. Heureusement, nous connaissons la feuille de route de leurs auteurs!
En réponse à cette dame qui demande une enquête, sachez que nous sommes entièrement d’accord avec vous et que nous coopérerons pleinement. La pourvoirie Waban-Aki devrait aussi être incluse dans cette enquête. Il y aurait beaucoup à éclaircir dans ce dossier. Merci de déclencher cette enquête le plus tôt possible !
Nouveaux défenseurs des Landry, où étiez-vous lorsque j’étais seul à les soutenir et que vous vouliez les chasser de la communauté ? Où étiez-vous en 1996 alors que déjà vous choisissiez parmi leurs maisons celle qui serait la vôtre! À la dernière campagne électorale, vous êtes apparus comme leurs nouveaux sauveurs, puis-je savoir en quel honneur?
Vous avez été nombreux en 2007 à de demander de ne pas abandonner la chefferie, y compris l’ex-directeur général Bernard Ross qui a beaucoup insisté pour que je continue, tout en disant ne plus tolérer la présence de Denis Landry en ces termes : «Si Denis Landry revient au conseil, moi je m’en vais!» De plus, c’est Bernard Ross qui, en 2009, portait à mon attention, un dossier dévoilant une fraude se rapportant à Denis Landry. C’est après ce triste constat que j’ai décidé de me représenter aux élections du 14 novembre dernier.
Or, Bernard Ross et Denis Landry ont vraisemblablement magouillé tout au long de ces élections!
Le bilan, une fois en poste : Denis Landry et ses conseillers, autorisent des prélèvements totalisant un montant approximatif de 74,000$ pour leurs intérêts personnels et pour payer l’avocat de la famille Landry! (l’article 61 de la Loi sur les Indiens stipule que les fonds doivent servir uniquement à l’usage et au profit de la bande).
Ce même Denis Landry et ces mêmes conseillers s’enrôlent pour un week-end au chic hôtel Le Concorde de Québec pour un exercice de priorisation. Amies, épouses, Bernard Ross et compagnie sont tous de la partie! Le coût de l’exercice : 5,875.22$ (une priorisation que nous faisons depuis des années dans notre salle de conférence).
Après la radiation définitive des Landry du registre des Indiens, l’assemblée générale nous a demandé de faire les démarches nécessaires en vue de l’expulsion des Landry de la réserve. En ce qui me concerne, ce n’est pas dans mon tempérament «d’empêcher le monde de vivre».
D’ailleurs, lors d’une récente réunion avec monsieur Pierre Nepton du Ministre, je lui ai dit que je n’entreprendrais aucune démarche d’expulsion des Landry tant que je serais en poste. C’est dommage de condamner tous les membres d’une même famille pour quelques malappris. Il y a du bon monde aussi. Je pense, entre autres, à la famille de monsieur Yvon Chartier et de madame Diane Landry. Se faire radier du registre en raison de la fabrication d’un faux document est déjà une grosse punition en soi.
Je recommande aux membres statués qui résident dans la communauté de penser à d’autres solutions plus humaines que l’expulsion pour régler cette situation. Ces solutions pourront être appliquées par le prochain conseil. Si nous avons réussi à faire de notre milieu ce qu’il est aujourd’hui, c’est aussi grâce à certains membres de la famille Landry. Je l’ai toujours répété, et ce, malgré la pression et les menaces.
La modification du code d’appartenance a été demandée à la suite d’une pétition signée par environ 60 Indiens statués, résidant sur et hors réserve. Elle a été acceptée en toute légalisé lors d’une assemblée générale spéciale par toutes les personnes présentes (soit 37 des 50 résidents statués).
Enfin, le développement économique a toujours été ma priorité. La vue de jeunes sans travail m’a toujours désolé. Maintenant, il n’y a presque plus de chômage à Wôlinak et c’est tant mieux, car le développement économique est le seul moyen de nous offrir un avenir prometteur. C’est à chacun de prendre tous les moyens nécessaires pour protéger ce que nous avons déjà construit. Nous avons une belle communauté, citée en exemple pour sa gestion et sa bonne santé financière par le ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canada.
J’en profite ici pour vous aviser que, peu importe la décision de la contestation de l’élection du 14 novembre, je ne me représenterai plus à la chefferie.
Quant à moi, je n’ai aucun regret et je suis fier de ce que j’ai accompli.
L’histoire se chargera de me juger.
Raymond Bernard, chef