Moratoire sur la perchaude: «On va continuer de se battre»
PÊCHE. Les résultats de l’étude n’étonnent pas les pêcheurs de la région qui se sont battus pour la levée du moratoire de la pêche à la perchaude au lac Saint-Pierre. Ils ne laissent pas tomber le combat.
Rappelons que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a imposé un moratoire de la pêche à la perchaude d’une durée de cinq ans en 2012 afin de protéger l’espèce en déclin.
«Ça confirme ce que l’Aire faunique communautaire (AFC) a toujours dit. Ce n’est pas seulement la pêche, mais un paquet de facteurs qui ont détruit la population de perchaudes. On n’a jamais joué à l’autruche», affirme son président, Stéphane Marin.
M. Marin espère qu’une levée partielle sera permise, ce qui laisserait aux amateurs le droit de pêcher cinq perchaudes.
«On espère aussi qu’il y aura d’autres mesures. Si la population continue de baisser, nous comprenons qu’il deviendra impossible de la pêcher. On va respecter la décision. Il ne faut pas penser que la population reviendra ce qu’elle était», ajoute-t-il.
De son côté, le président de l’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre, Jean Lévesque, ne croit pas aux conclusions de l’étude.
«Si c’était vrai, il n’y aurait plus de perchaudes. Les cormorans sont la principale cause. 60% de leur alimentation est faite de perchaudes de moins de deux ans», affirme M. Lévesque.
Le ministère des Ressources naturelles avait abattu près de 400 cormorans en 2013. «Ce n’est pas assez», croit-il.
Le président de l’Association continue de s’impliquer en participant à la Table de concertation régionale du lac Saint-Pierre. «On va continuer à se battre.»
Il mentionne également que les activités entourant la pêche sportive représentent des retombées économiques de 2 M$ dans la région.