Mission accomplie pour Robin Richard-Campeau
Il y a de cela un an, Robin Richard-Campeau donnait le coup d’envoi de son Dodécathlon. Douze défis de course à pied en douze mois, tel était son objectif. Il s’apprêtait alors à vivre une aventure hors du commun pour laquelle il allait lui falloir une bonne dose de courage, de détermination et, disons-le, de folie. Douze défis réussis plus tard, il peut maintenant dire mission accomplie.
Pour souligner ses vingt ans de course à pied, il a tenté de repousser ses limites en s’exposant à des situations jusque-là inexplorées. C’est ainsi qu’il a d’abord entrepris de réaliser un marathon intérieur, suivi d’un marathon sur tapis roulant.
Le défi du mois de mars consistait à réussir chacune des épreuves de piste du Championnat provincial civil intérieur d’athlétisme, soit 60m, 300m, 600m, 1000m, 1500m, 3000m et 5000m marche. Et le tout en seulement quatre heures. En avril, un défi de taille se pointait à l’horizon : courir la distance entre Montréal et Québec. Aux prises avec plusieurs blessures, il est toutefois contraint de remettre à plus tard cette exigeante course de quelque 293 kilomètres en quatre jours.
Les fins de semaine de «fun runs» ont pour leur part occupé le coureur pendant tout le mois de mai. L’athlète a pris part à une compétition de 5 kilomètres lors de chacun des quatre week-ends du mois. Question d’ajouter un peu de piquant à ce cinquième défi, il se devait de parcourir la distance d’une manière inusitée. Ce qu’il a accompli en jonglant, en poussant une petite fille de 21 mois dans sa poussette, en étant déguisé en Obélix et en courant à reculons.
Alors qu’il arrivait à mi-chemin de l’aventure, Robin Richard-Campeau s’est alors mis au défi de courir pendant une nuit entière, soit du coucher au lever du soleil. En juillet, l’athlète a couru 40 fois 400 mètres par jour pendant sept jours. Cet accomplissement personnel est un clin d’œil au célèbre coureur tchèque Emil Zatopek qui faisait, jadis, tous les jours un entraînement semblable à celui-ci.
En août, M. Richard-Campeau a participé à la compétition internationale EndurRun, qui se déroulait en Ontario. En une semaine, il a cumulé 160 kilomètres de course. Quatorze jours plus tard, en septembre, il a entrepris la montée et la descente du Mont Gleason, à Tingwick.
Et le voilà qu’il pouvait enfin attaquer son défi Montréal-Québec qu’il avait dû repousser. Ce n’est qu’en octobre qu’il est arrivé à destination… après 35 heures et 24 minutes de course. Le même mois, il s’est joint aux élèves des écoles de Saint-Léonard-d’Aston dans le cadre du 30e Polycourons Terry Fox. C’était la première fois qu’il participait à une course dans le but de soutenir une cause. Il a d’ailleurs réussi à amasser la somme de 1 100 dollars.
Le Dodécathlon s’est terminé en beauté avec la reproduction d’une course à relais japonaise de 217 kilomètres en novembre et la réussite de 400 kilomètres de course en une semaine au mois de décembre.
Alors qu’il regarde avec fierté ce qu’il a accompli au cours des douze derniers mois, l’athlète peut désormais reprendre son train de vie quotidien. Mais cela ne veut pas dire qu’il se la coule douce pour autant. De défi en défi, il s’est inscrit au marathon de Boston, qui aura lieu en avril prochain. «Ça me paraît presque une course normale après l’année que je viens de passer», peut-on lire sur son blogue. Après quoi il ajoute qu’à tout le moins, les entraînements préparatoires à ce marathon seront faits dans des délais plus appropriés.
Pour plus de détails sur le Dodécathlon de Robin Richard-Campeau, les gens peuvent consulter le www.dodecathlon2012.blogspot.com.