Lucas: un rêve gâché par un accident bête
LITTÉRATURE JEUNESSE. Lucas est un hockeyeur prometteur qui rêve de faire carrière dans la Ligue nationale. Un soir, un bête accident vient briser tous ses rêves. Il se retrouve avec la jambe en miettes. Sa carrière est terminée.
Après avoir abordé l’obésité chez les garçons à l’adolescence dans son précédent roman Mathias, l’auteur Mathieu Fortin avait envie d’exploiter ce grand thème de la reconstruction personnelle quand on perd tout ce qu’on pensait pouvoir être.
«Lucas réalise que son rêve ne se réalisera peut-être jamais. C’est aussi de réaliser que nos rêves d’adolescent sont parfois les rêves de nos parents qui nous ont été imposés. Lucas a à vivre avec l’idée qu’il devient peut-être une déception pour les rêves qu’on avait mis en lui», explique l’auteur de Nicolet.
Lucas devra ainsi se forger une nouvelle vie et en viendra à se demander si le hockey était bel et bien son rêve. Saura-t-il se réinventer et se bâtir un avenir à son image?
«Ça permet d’aborder la question suivante: comment accepter que tu veux faire certaines choses dans la vie, mais que tu ne pourras finalement pas les accomplir. Dans la création, ça implique d’aller fouiller dans ces zones d’émotions intenses chez soi. C’est plus difficile à ce niveau», confie-t-il.
Une nouvelle façon de raconter des histoires
Le roman jeunesse Lucas est publié dans la collection C ma vie de Guy Saint-Jean Éditeur, une récente collection où les romans sont présentés sous forme de témoignage.
Lucas est le deuxième roman de cette collection signé de la plume de Mathieu Fortin. Tout un changement de registre pour l’auteur qui naviguait principalement dans les univers de l’horreur, du fantastique et de la science-fiction.
«J’ai découvert une autre façon de raconter des histoires. C’est moi qui leur ai proposé d’écrire un second roman dans cette collection. Les personnages adolescents, ce sont des personnages en nuances, en zones grises et en zones lumineuses. Ce sont mes personnages préférés. Mon précédent roman Mathias était très proche de mon vécu. Ce sont surtout mes amis qui avaient servi de modèles aux personnages. Pour Lucas, je suis allé vers d’autres gens», explique Mathieu Fortin.
Il a d’ailleurs complètement modifié sa méthode d’écriture pour ces deux romans.
«Au lieu de me lancer rapidement dans l’écriture des scènes d’action et ensuite d’enrober avec la narration, comme je le faisais, je commence par écrire les dialogues pour bien définir les personnages. C’est difficile d’aller dans des thèmes plus personnels comme ceux-là. Je pense que ça demande de l’humilité de dire des choses qu’on a vécues qui sont peut-être plus difficiles. Mais c’est ce qui sert de moteur de création. Tu n’as pas le choix d’assumer.»
Le personnage de Lucas naviguera dans le même univers que Mathias, puisque les deux adolescents fréquentent la même polyvalente. Les lecteurs de <@Ri>Mathias<@$p> reconnaîtront certains personnages secondaires.