Les paramédics de Manseau en grève
SANTÉ. Les paramédics de Manseau et de Plessisville ont joint le mouvement provincial de grève visant à faire débloquer les négociations pour le renouvellement des conventions collectives qui sont échues depuis le 31 mars 2015. Toutefois, les moyens de pression exercés ne toucheront pas directement la population alors que les services essentiels seront respectés.
«Le ministre Barrette ne veut pas s’asseoir à la table de négociations et, malheureusement, il semble actuellement que la grève soit le seul moyen pour nous faire entendre», a résumé le président du Syndicat des paramédics du Centre-du-Québec CSN, Marc Lavertue, devant la caserne d’ambulance située sur l’avenue Saint-Laurent à Plessisville en présence de plusieurs travailleurs et travailleuses vêtus pour certains de pantalons de camouflage pour ajouter à la pression.
«Nous n’avons même pas reçu d’offre formelle concernant nos priorités que sont la charge de travail et les horaires de travail de même que la bonification du régime de retraite et les salaires», a renchéri M. Lavertue précisant que les travaux sur les enjeux normatifs sont cependant terminés avec Dessercom ainsi qu’avec Ambulance Soucy et fils.
«Nous continuerons d’assurer 100% des services à la population. C’est une grève administrative. Nous n’accomplirons plus certaines tâches comme les factures clients par exemple. Aussi, nous ne ferons plus le raccompagnement des escortes médicales», a précisé le président du syndicat.
En avril 2016, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, annonçait abruptement son retrait des négociations disant confier cette responsabilité entièrement aux diverses entreprises privées et coopératives du secteur. Toutefois, aux tables de négociation, celles-ci n’ont aucun mandat pour faire progresser les discussions.
«Monsieur Barrette est-il conscient de l’ampleur du désastre qu’il est en train de causer dans le secteur préhospitalier?», demande pour sa part le vice-président du Conseil Central du Cœur du Québec-CSN, Mario Pellerin, qui était également sur place pour appuyer les paramédics de Plessisville et Manseau.
«Cette grève aurait pu être évitée s’il avait pris ses responsabilités. Nous attendons un geste concret du Ministère pour remettre ces négociations sur les rails. Les paramédics méritent une bien meilleure reconnaissance pour leur rôle indispensable. Toute la CSN va se déployer dans les prochains jours pour les soutenir dans cette importante lutte», a conclu M. Pellerin.