Le Condor rate sa rentrée (photos)
HOCKEY. Nouvelle saison, nouveaux visages, mais un autre résultat décevant pour le Condor. La formation cyrilloise a mal entamé son calendrier régulier, vendredi soir, devant une salle comble à l’aréna de Saint-Cyrille, essuyant un gênant revers de 8-1 devant le Bigfoot de Saint-Léonard-d’Aston.
À ses débuts derrière le banc du Condor, Gaby Roch aurait certainement souhaité un scénario différent. Après avoir résisté au Bigfoot durant les 40 premières minutes de jeu, ses joueurs ont connu un brusque relâchement, encaissant six buts sans riposte au troisième vingt.
«En troisième, on a eu ce qu’on méritait. Jusque-là, c’était un miracle de tirer de l’arrière par un seul but. En première, on a été mous. On n’avait aucune émotion. Contre une équipe aussi rapide et bourrée de talent offensif, il fallait frapper, mais on a été nonchalants», a déploré Gaby Roch après la rencontre.
Incapables de profiter de ses chances en avantage numérique, le Condor a vu l’attaque du Bigfoot se déchaîner au troisième engagement.
«La deuxième a été notre meilleure période. Mais en troisième, on a décroché. C’était la débandade.»
Limité à seulement trois victoires à sa première campagne dans la Ligue de hockey senior A de la Mauricie, le Condor mise sur plusieurs nouveaux joueurs cette saison. Forts d’un solide calendrier préparatoire, les Cyrillois abordaient donc ce premier match avec confiance.
«En quelque part, cette défaite est peut-être une bonne chose. Ça nous prenait une telle claque au visage pour constater qu’on a encore du travail à faire. Ça arrive à un bon moment», a soulevé Gaby Roch.
«Je suis capable de vivre avec les erreurs. Par contre, je n’accepterai jamais que mes joueurs ne travaillent pas. Quand rien ne fonctionne comme c’était le cas ce soir, on doit se retrousser les manches et donner un effort maximum», a ajouté l’ancien homme fort des Voltigeurs de Drummondville.
«On sait ce qu’on doit faire si on veut effacer la saison de misère de l’an dernier. On possède les outils pour former l’une des meilleures équipes de la ligue.»
Les bancs se vident
Sans surprise compte tenu de toute la tension accumulée jusque-là, le duel a pris fin dans le tumulte. Avec moins de trois minutes à écouler en troisième période, les deux bancs se sont vidés lorsque Jonathan McDuff s’est porté à la défense de Joël Roch. Même si les choses n’ont pas dégénéré outre mesure, des suspensions sont à prévoir.
«Je ne peux pas attacher mes joueurs, mais ce ne sont pas des choses que j’encourage», s’est limité à dire Gaby Roch.
«Les joueurs du Bigfoot sont très arrogants. Ils sont baveux, mais ils ne se battent pas. Je comprends que ça puisse devenir frustrant pour nos joueurs, mais il faut garder notre sang-froid», a ajouté l’entraîneur-chef de 28 ans.
Les esprits avaient déjà commencé à s’échauffer en deuxième période, quand McDuff a été assommé par une mise en échec dans le coin de la patinoire. Le capitaine du Condor a dû être évacué sur une civière, mais à la surprise générale, il était de retour sur le banc au troisième vingt.
Le Bigfoot a dirigé 33 rondelles vers les gardiens Alexandre Rajotte et Philippe Brouillard. À l’autre bout de la patinoire, Vincent Lamontagne a repoussé 27 des 28 tirs dirigés vers lui. Seul Marc-André L’Hérault est parvenu à le déjouer.
Pour les finalistes des dernières séries éliminatoires, le trio d’Alexandre Piché (un but, quatre passes), Pierre-Alexandre Joncas (un but, deux passes) et Maxime Charette (deux buts) a connu une soirée du tonnerre. Marc-André Laroche, Charles-Olivier Levasseur, Jesse Lebreton et Samuel Bradette ont également touché la cible.
Les deux équipes se retrouveront le vendredi 9 octobre, au Centre Richard-Lebeau. Le Condor sera de retour à domicile le vendredi 16 octobre, pour croiser le fer avec les Barons du Cap-de-la-Madeleine.
Victime d’une blessure à l’épaule durant le calendrier préparatoire, Vincent Denoncourt sera à l’écart du jeu pour au moins trois semaines.