Le Centre local d’emploi de Bécancour perd ses ressources, déplore le SFPQ
LETTRE OUVERTE. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) déplore la diminution de services au Centre local d’emploi (CLE) de Bécancour. Selon ce qu’a pu apprendre le SFPQ, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) entend rediriger les bénéficiaires de l’aide sociale vers son centre d’appels téléphoniques plutôt que de maintenir un service direct à la population.
«Présentement, une personne qui se présente au CLE de Bécancour peut rencontrer un agent pour son dossier et ainsi être soutenu, informé et conseillé. Après le 24 mai, les personnes seront plutôt invitées à téléphoner dans un centre d’appels. Le CLE se vide immanquablement de son service proximité», dénonce Frédérick Dagenais, président régional du SFPQ.
Depuis plusieurs années, le SFPQ dénonce une détérioration des services au MTESS en raison de la suppression de personnel et des réorganisations administratives: éloignement des citoyens et citoyennes, déshumanisation des services, fermeture de petits CLE. Le Québec assiste à une accélération du processus de démantèlement du réseau des centres locaux d’emploi (CLE) sur le territoire, avec la fermeture de plusieurs points de services dans les régions, et la centralisation du traitement des dossiers.
«Pourtant, il est de toute première importance de renforcer l’accompagnement des personnes dans leurs démarches de retour sur le marché du travail. Les services publics d’aide à l’emploi sont essentiels pour favoriser l’intégration sociale et professionnelle, mais ils sont aussi des investissements économiquement rentables, particulièrement lorsqu’ils touchent les personnes les plus éloignées du marché du travail», explique M. Dagenais.
Les membres du SFPQ constatent tous les jours que la qualité des services publics et leur accessibilité s’effritent dans notre région. «À quelques jours du dévoilement du budget provincial, le gouvernement doit agir de façon responsable et prévoir les sommes nécessaires pour assurer l’accès à des services publics de proximité de qualité dans notre région. Les orientations des ministères et organismes risquent d’entraîner un système à deux vitesses: les grands centres bénéficieront de services de proximité plus humains alors que les citoyens des régions devront se contenter des technologies de l’information», déplore le président régional du SFPQ.