La fin des émissions pour le Home Hardware de Nicolet
HOCKEY. Les faibles foules à l’aréna Pierre-Provencher et la perte de quelques éléments importants auront finalement eu raison du Home Hardware de Nicolet.
La franchise de hockey senior qui évoluait dans la ligue régionale de hockey (LRH) depuis deux saisons ne reviendra pas en 2017-2018 dans un circuit qui comptera désormais cinq équipes.
Après une première saison où la réponse a été plutôt timide, les foules étaient catastrophiques l’an dernier, avec à peine 50 spectateurs par match et des montants de 30$ pour le moitié-moitié.
Après que le responsable de l’équipe ait signifié une première fois à la ligue qu’elle ne reviendrait possiblement pas pour la prochaine saison, le président de la ligue, Yvan Arel, a tenté de sauver les meubles. «La raison pour laquelle je m’implique là-dedans, c’est pour qu’il y ait du hockey dans mon village», explique le Nicolétain qui s’est dit très déçu de la tournure des événements.
Il a d’abord tenté d’aider le gouverneur, Joey Picard, qui admet qu’il n’avait plus le temps de gérer l’équipe tout seul. Il l’a mis en contact avec un homme de hockey de la région, mais le tout n’aura finalement pas fonctionné.
La franchise a tenté de revenir à trois reprises, mais en signifiant son retrait, des joueurs qui appartenaient à Nicolet ont été envoyés à Saint-Pierre-les-Becquets et Saint-Léonard-d’Aston pour une question de bassins de protection.
«On a laissé la porte ouverte à un retour, mais on ne voulait pas défaire ce qui avait déjà été fait, explique Yvan Arel. C’est certain que de perdre un gardien, c’est catastrophique, et ils ont décidé de refuser notre offre».
«Les joueurs de Nicolet devenaient agents libres et une rumeur circulait à l’effet qu’ils s’en allaient tous à la même place. C’est pourquoi on a décidé de faire un repêchage de dissolution pour être juste avec tout le monde», ajoute le président.
«Les gouverneurs préféraient repêcher des joueurs qui n’iront pas jouer dans leur équipe plutôt que d’être six équipes dans la ligue, selon moi», déplore quant à lui Joey Picard, qui avait formé l’équipe d’abord et avant tout pour jouer avec ses amis, ce qui ne sera visiblement plus possible dans la LRH.
Si elle n’avait pas beaucoup de succès au guichet, ce n’est pas à défaut d’en avoir sur la patinoire. On se souviendra qu’au printemps 2016, l’équipe avait été la toute première à soulever le trophée des champions des séries éliminatoires.
De l’espoir pour Nicolet
Le président de la LRH, Yvan Arel, espère que le hockey senior pourra renaître à Nicolet. «Notre objectif est d’avoir huit équipes dans notre ligue et Nicolet fait partie des options», assure-t-il.
Il faut dire que les conditions seront maintenant plus propices à la présentation de match de hockey que ce l’était au cours des dernières années avec les filets autour de la patinoire. Ceci avait été l’un des facteurs importants du départ du Pavage 132, en 2014. Sans compter les heures tardives des matchs (21h30), en raison du manque de disponibilité de la glace.
«On se sentait comme dans une cage à homard, illustre Yvan Arel, qui agissait comme annonceur maison. C’est maintenant très bien. On a un bon aréna et on n’a pas lancé la serviette.»
«On pourrait avoir du AAA, mais je crois qu’avec la venue de Bécancour, il y aurait trop d’équipes. Notre ligue devient une solution parce qu’on offre un calibre de jeu qui est intéressant», estime le président.
«Je croyais qu’il y aurait eu un engouement à Nicolet, mais, pour différentes raisons, ça n’a pas pogné, continue-t-il. À Saint-Léonard-d’Aston, c’est comme ci comme ça avec la présence du BigFoot, mais à Saint-Pierre-les-Becquets, les foules sont excellentes. Asbestos, Daveluyville et Warwick, c’est bon. Il y a de plus en plus de monde à mesure qu’on approche des séries.»