La famille de Cédrika Provencher peut commencer à faire son deuil
Huit ans. C’est le temps que cela aura pris afin de retrouver Cédrika Provencher, vue pour la dernière fois le 31 juillet 2007, à l’âge de neuf ans. En quelques minutes cette soirée-là, la fillette a disparu sans laisser de trace. Finalement, le 12 décembre 2015, la Sureté du Québec a confirmé que des ossements retrouvés aux abords de l’autoroute 40, en Mauricie, sont ceux de la jeune fille.
Ce sont des passants qui ont fait le macabre découverte, vendredi après-midi, près de la sortie 210, à Saint-Maurice. Pour tous les québécois, il s’agit du début d’un dénouement tant attendu d’une enquête qui aura tenu en haleine toute la population.
Des mois et des années ont passé depuis cet été de 2007, mais ce sourire espiègle et ce visage tapissé de tâches de rousseurs ont continué de bouleverser tous les Québécois. Et durant tout ce temps passer sans sa petite fille, Henri Provencher s’est battu pour garder son souvenir vivant.
Sur sa page Facebook, il a tenu à commenter les dernières révélations. «Malgré la douleur et le cœur déchiré», ce dernier a remercié tout ceux qui, de près ou de loin, ont participé aux recherches de sa «petite puce». Il a signé «papi Henry, je me souviens».
Pour les parents, la découverte d’une dépouille représente ce matin une partie de la réponse qu’ils attendaient depuis huit ans. «Vous nous permettez de franchir une autre étape de cet horrible drame. Maintenant, le deuil peut commencer à se faire tranquillement», a confié le père de Cédrika, Martin Provencher, sur sa page Facebook, dimanche matin.
Si la découverte du corps de Cédrika Provencher permet à la famille de finalement faire une partie de leur deuil, il reste encore de nombreuses questions à élucider. Maintenant, ce qu’ils veulent savoir, c’est qui est responsable du meurtre de leur fille.
L’endroit où les ossements de la jeune fille ont été retrouvés est devenu une scène de crime, dimanche matin. Une cinquantaine de policiers et une équipe de spécialistes étaient de retour sur les lieux.
Plusieurs d’entre eux vont participer à une battue afin de faire avancer l’enquête.
Chronologie des évènements
31 juillet 2007 :
Cédrika Provencher a quitté son domicile pour rejoindre une copine de son quartier. Selon les informations, elle aurait été abordée pour aider à retrouver un petit chien qu’une dame aurait perdu.
À 19h15, des témoins auraient aperçu une voiture de marque Acura rouge en bordure de la rue. Le conducteur se serait rendu vers un boisé, d’où sortait Cédrika et son amie.
À 20h30, sa bicyclette est retrouvée, appuyée sur une borne fontaine au coin des rues Chabanel et Chapais à Trois-Rivières.
1er août 2007 :
175 bénévoles et une cinquantaine de policiers ont passé le boisé près du boul. des Chenaux au peigne fin.
2 août 2007 :
La Sûreté du Québec a pris la relève de la Sécurité publique de Trois-Rivières et une trentaine d’enquêteurs ont été mis sur le dossier. La thèse de l’enlèvement était de plus en plus évoquée.
3 août 2007 :
La thèse de l’enlèvement est finalement mise de l’avant.
9 juin 2009 :
La famille de Crédrika Provencher fait appel à l’avocat Guy Bertrand pour recueillir des informations pouvant mener à la découverte de Cédrika. De nouvelles recherches ont été effectuées par des bénévoles dans un boisé de Trois-Rivières, mais en vain.
10 août 2010 :
Fondée par le grand-père, Henri Provencher, la Fondation Cédrika-Provencher voit le jour.
Octobre 2015 :
Le réalisateur Stéphan Parent a commencé le tournage d’un documentaire sur la disparition de Cédrika Provencher. Il avait déclaré que les informations recueillies pourraient relancer les policiers sur une nouvelle piste.
12 décembre 2015 :
Les restes de Cédrika Provencher ont été retrouvé aux abords de l’autoroute 40, dans un boisé reculé près de la sortie 210.