Incarner l’imaginaire
PASSION. Deux ou trois fois par année depuis trois ans, Isabelle Lévesque n’existe plus. Ces jours-là, elle incarne des personnages sortis tout droit de l’imaginaire. Bienvenue dans l’univers de cette passionnée de cosplay!
C’est par la bande que cette passion s’est installée chez l’animatrice de la radio de la Rive-Sud. «Je ne savais même pas que le cosplay existait avant de voir qu’un personnage amateur de Doctor Who serait présent au Comiccon de Montréal. Je voulais aller voir ça. C’est à ce moment que ma sœur m’a dit qu’il fallait être costumé pour y aller. J’ai alors timidement enfilé une robe représentant un «Dalek» (un personnage de la série Doctor Who) et m’y suis rendue.»
Comble de malheur: le personnage qu’elle souhaitait rencontrer a annulé sa présence! En revanche, elle a fait au Comiccon la rencontre de sa vie: l’univers du cosplay, ce loisir consistant à incarner un personnage en imitant son costume, son maquillage, sa coiffure et son attitude.
«Il faut absolument vivre ça une fois pour réaliser ce que c’est vraiment. Juste regarder les déguisements, porter attention aux détails; c’est fabuleux. On devient vite accro.»
Depuis 2014, Isabelle a incarné quatre personnages: le Dalek, Belle, Black Widow et, plus récemment à Québec, Wonder Woman.
«Ce dernier costume est mon préféré. J’aime beaucoup ce personnage car je trouve qu’il me ressemble énormément, à la base. J’ai grandi en écoutant des émissions de superhéros, alors ça a aussi toujours fait partie de ma vie», mentionne-t-elle.
Toujours plus, toujours mieux…
D’un événement de cosplay à l’autre, Isabelle Lévesque constate qu’elle se laisse prendre au jeu toujours un peu plus. Chaque fois, elle cherche à rendre son personnage encore plus fidèle à l’original… le but ultime, d’ailleurs, de tout «cosplayer» digne de ce nom.
«On veut un costume toujours plus beau, on cherche à améliorer notre personnage au maximum… Il y en a qui investissent vraiment beaucoup d’argent dans ce loisir», dit-elle.
De son côté, elle consacre beaucoup de temps et d’efforts à bonifier ses accessoires. Par exemple, pour le Comiccon de Québec, les 14 et 15 octobre derniers, elle a passé une bonne semaine à concevoir le bouclier de sa Wonder Woman. «J’entretiens aujourd’hui une relation amour-haine avec lui! Il m’en a fait voir de toutes les couleurs!», rigole-t-elle, tout de même satisfaite du résultat, lui qui a été conçu avec une luge circulaire.