Gaz de schiste: les citoyens posent des questions
RÉACTIONS. Le dossier des gaz de schiste a refait surface cette semaine au conseil municipal de Bécancour et au conseil des maires de la MRC de Bécancour. Malgré que la compagnie Questerre Energy ait affirmé qu’elle n’avait pas de projets spécifiques en vue, des citoyens demeurent inquiets face à la situation.
Certains d’entre eux souhaitent que les élus expriment leur opposition vis-à-vis l’entreprise gazière. Des citoyens ont notamment réclamé que la Ville et la MRC adoptent un règlement de protection des sources d’eau potable contre les opérations d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures.
Parmi les autres préoccupations des écologistes, on retrouvait les méthodes de forage, la Loi 106 et les positions des autres municipalités du Québec et de la région.
La question de l’acceptabilité sociale a aussi été abordée, puisque Questerre a bien évoqué qu’elle «ne souhaite pas initier de développement au sein de communautés qui ne veulent pas de notre industrie.»
Pour le maire de Bécancour, la notion d’acceptabilité sociale est difficile à mesurer. «L’acceptabilité sociale, c’est une affaire d’équilibre et de proportion. C’est un feeling global, admet Jean-Guy Dubois. Les militants contre le gaz de schiste et ceux qui sont en faveur de l’exploitation ne représentent pas la majorité silencieuse qui devra être prise en compte si les questionnements devaient aller plus loin.»
De son côté, le citoyen Yves Mailhot estime que Questerre a placé le fardeau dans la cour des municipalités plutôt que dans la sienne. «Le gouvernement, dans sa Loi 106, indique que l’entreprise doit prouver qu’elle a obtenu l’acceptabilité de la municipalité où elle souhaite s’établir. Or, les propos de Questerre font inverser la question, déplore-t-il. La compagnie se trouve à dire que si une municipalité veut d’elle, elle envisagera y réaliser des travaux.»
Pour le rassurer, tous les élus de la MRC de Bécancour présents au conseil des maires lui ont signifié que «personne de la MRC n’a levé la main en ce sens-là». D’ailleurs, les élus demeurent confiants et croient l’entreprise quand elle affirme qu’elle n’a aucune intention de développer son industrie dans la région.