Fin de la clinique hyperbare à Gentilly
La clinique hyperbare de Jean-Pierre Gélineau et Julie Deslongchamps à Gentilly n’est plus. Le Courrier Sud a appris que les propriétaires de l’entreprise, qui avait ouvert ses portes en février dernier, ont dû abandonner leur projet en raison de problèmes financiers.
Situé au 3689 du boulevard Bécancour, le local qui abritait la clinique est fermé à clef depuis le mois de juin. Quant à M. Gélineau et sa conjointe, ils ont quitté la ville. Contactée par téléphone, l’entreprise Construction Bergeron J E L inc. de Victoriaville, propriétaire du local que louait le couple, a confié n’avoir jamais reçu le moindre sou pour cette location.
«Ils ont cessé leurs activités et quitté le local en juin, a confirmé une personne travaillant pour Construction Bergeron J E L inc. et préférant garder l’anonymat. Ils ont quitté la ville aussi. Selon ce que je sais, ils habitent maintenant chez de la famille sur le bord de la frontière américaine.»
Cette même source nous apprend que le couple avait signé un bail de 3 ans et qu’au moment de plier bagage, il devait à l’entreprise une somme de 1 500$ pour les premiers mois de location, soit de février à juin.
«On est allé voir M. Gélineau sur place en juin pour tenter de se faire payer, raconte notre source. Il nous a dit qu’il était vraiment dépassé par toutes les dépenses qu’il devait payer et qu’il n’avait plus de marge de manœuvre. On avait l’impression que si on lui mettait un ultimatum, il allait disparaître et qu’on n’aurait jamais notre argent.»
«On a donc convenu une entente avec lui, poursuit cette même personne. On s’est entendu pour qu’il nous donne au moins 2 500$ et en échange, on le laisserait partir et on briserait le bail. On a décidé d’accepter cette proposition pour ne plus avoir à courir après lui.»
Construction Bergeron J E L inc. a finalement reçu à la mi-août le chèque de 2 500$ promis par Jean-Pierre Gélineau et Julie Deslongchamps. Par contre, la Ville de Bécancour, contactée cette semaine, n’avait toujours pas reçu d’avis mentionnant que l’entreprise avait cessé ses activités.
Une entreprise de Sherbrooke impliquée
Rappelons que le couple Gélineau-Deslongchamps avait également fait affaires avec l’entreprise Oxy-NOVA de Sherbrooke afin que celle-ci lui fournisse le matériel requis. Lorsque Le Courrier Sud a téléphoné à Jean Demers, qui œuvre au sein des ventes chez Oxy-NOVA, celui-ci a affirmé ne pas avoir été avisé que la clinique était fermée. «Vous me l’apprenez», a-t-il lancé.
Pour sa part, M. Demers dit ne pas avoir eu de problèmes avec M. Gélineau et sa conjointe. «On leur a vendu deux chambres pressurisées d’une valeur entre 15 000 et 18 000 dollars chacune, indique-t-il. Dès que la vente a été conclue, on n’a pas eu de contacts avec eux. On ne fait que vendre à ceux qui le veulent, donc on n’est pas partenaire ni liés aux acheteurs après ça.»
Mentionnons que selon M. Gélineau, cette clinique hyperbare représentait un investissement de près d’un quart de million. Un montant qui, dit-il, était versé entièrement de sa poche.
Plusieurs plaintes
D’autre part, le couple avait déjà reçu plusieurs plaintes du voisinage lorsqu’il demeurait à Gentilly. L’insalubrité de la demeure en faisait partie. La tôle qui était utilisée en guise de toiture avait aussi fait l’objet d’une plainte lors d’une des séances du Conseil de ville de Bécancour, à l’hiver dernier.
L’installation de ce matériau n’ayant pas été faite selon les règles de l’art et les morceaux de tôle menaçant de se décrocher à tout moment, la Ville avait alors exigé au couple d’effectuer les travaux nécessaires pour la sécurité de tous.