Bécancour revitalise le secteur de l’ancienne route 132
AMÉNAGEMENT. La première phase de l’embellissement des abords du pont Laviolette est maintenant complétée avec l’aménagement d’un sentier sur le terrain situé entre le Bureau d’information touristique et le site de Canards Illimités Canada (CIC).
Beaucoup de travail a été réalisé sur le terrain laissé vacant au pied du pont Laviolette pour créer ce qui s’intitule «Les Jardins du marais». Au départ, il y a quatre ans, on retrouvait surtout des terres en friche, des roches et des milieux humides sur ce vaste terrain. Le tout a depuis fait l’objet de reboisement et végétalisation.
En sortant du pont Laviolette, plusieurs ont pu remarquer que des champs sont maintenant entretenus avec des cultures qui changent de couleur selon les saisons. De plus, une bande de miscanthus a été plantées enfin d’attirer l’attention des automobilistes.
«À maturité, cette graminée reproduit, au contact du vent, l’effet des vagues du Saint-Laurent, illustre Yves Mailhot, l’un des initiateurs du projet. Le fait que les bandes soient placées de cette façon permet aussi de reproduire le passage des poutres dans notre champ de vision quand on traverse le pont et qu’on n’a plus en arrivant sur la rive sud.»
Le projet a aussi permis de revitaliser les vestiges de l’ancienne route 132 où passait jadis les voitures et les camions en sortant du pont Laviolette. Sur cette voie désaffectée, entre l’autoroute 55 et le boulevard Port-Royal, on retrouve huit panneaux historiques. Ceux-ci traitent de la construction du pont, de la présence autochtone et de l’apport des Acadiens.
Au bout, un totem de plus de 12 pieds de hauteur réalisé par un artiste Abénakis, Gilles Dorais, a été légué par la communauté autochtone. Il comprend le loup, le lynx, l’aigle et l’esturgeon, des animaux qui ont une symbolique dans leur tradition.
Un sentier en pierre, bordé de quelques panneaux écologiques, a été aménagé jusqu’au boulevard Bécancour. L’entrée aux Jardins de marais a quant à lui été nommée l’Entrée Jean-Pierre Verville, un hommage posthume à celui qui a été la bougie d’allumage du projet. Sa famille était d’ailleurs présente pour procéder à l’inauguration d’une plaque en son honneur.
L’ensemble des aménagements a nécessité un investissement de l’ordre de 200 000$, auquel le Fonds Aluminerie de Bécancour pour les collectivités durables a contribué pour une somme de 96 706$.
La Ville de Bécancour a aussi eu de précieux partenaires pour la réalisation du projet: le Conseil des Abénakis de Wôlinak, le Grand conseil de la nation Waban-Aki, le Conseil des Abénakis d’Odanak, le député Donald Martel, le ministère des forêts, de la Faune et des Parcs, la Fondation de la Faune du Québec et Canards Illimités Canada.
Patrimoine Bécancour, la Société acadienne Port-Royal, Zip les Deux Rives et le Regroupement Oiseaux-Québec ont collaboré à la rédaction et des thèmes élaborés sur les panneaux d’interprétation.
Ce n’est qu’un début
L’an prochain, on prévoit prolonger ce sentier pédestre et cyclable de l’autre côté du boulevard Bécancour, autour du bassin de la rivière Marguerite, où le nombre d’arbres morts a été diminué de moitié. Un petit pont devra être construit pour passer par-dessus le fossé où s’arrête présentement le sentier, et un autre de l’autre côté de la route. Un lien piétonnier sera aussi aménagé à la lumière de circulation.
Ce nouvel accès permettra de découvrir la faune et la flore de l’endroit. Un projet pilote de contrôle d’une colonie de phragmites permettra de compenser la perte de milieux humides de faible qualité. De nouveaux panneaux d’interprétation verront aussi le jour pour mieux comprendre ce milieu naturel qui choque le regard de plusieurs personnes.
La prochaine phase constituera un parc riverain donnant accès au fleuve Saint-Laurent, en longeant le pont Laviolette. Un projet qui suscite beaucoup d’intérêt auprès de la population et qui fait présentement l’objet de démarches auprès des différentes instances. «On est en discussion avec le MTQ», a fait savoir Yves Mailhot.
La mise en lumière de l’ancien tracé de la route 132, l’ajout d’un massif forestier près de la jonction des autoroutes 30 et 55, des interventions paysagères dans les bretelles d’accès et de sorties figurent aussi parmi les différents projets présentés en 2014.