Au moins 300 emplois d’ici quatre ans à Bécancour

ÉLECTIONS. Après l’échec de nombreux grands projets industriels, le maire sortant Jean-Guy Dubois croit qu’il est maintenant temps de prendre le virage de la cinquième révolution industrielle et devenir un chef de file en technologie environnementale à Bécancour.

Un créneau de développement sur lequel il compte pour créer un minimum de 300 emplois à Bécancour d’ici quatre ans. «J’espère encore plus que ça, mais je crois que c’est très réaliste comme cible», a-t-il souligné lors d’un point de presse à la Rôtisserie Guay, à Saint-Grégoire, où il a élaboré sur ses engagements en matière de développement économique.

Dans un premier temps, il compte mener la deuxième phase de son chantier économique dans les six premiers mois suivant son élection en réunissant les différents intervenants économiques, mais en impliquant cette fois un plus grand nombre de personnes provenant des entreprises.

D’ici un an, il croit que l’incubateur en technologies environnementales et agro technologies sera en fonction. Il s’agit d’un projet de plus de 6 millions $ dont le montage financier est déjà complété et doit voir le jour au printemps 2018. «Il reste à voir si on va en appel d’offres ou avec un projet clé en main», indique-t-il.

Le bâtiment comptera six locaux pour des «sart-up» qui sont rendus entre la préfaisabilité et la mise en marché de leur production. «C’est un endroit où les entreprises viennent pour 2 ou 3 ans. Ils y bénéficient d’aide et d’un faible loyer. On veut que ça serve d’accélérateur», illustre Jean-Guy Dubois.

Il poursuit également des discussions avec l’UPA pour un projet de fusion de biomasse agricole et d’industrie pétrochimique qui s’inspire de ce qui se fait déjà à Sarnia. Un concept qui a remporté un grand succès, dont on souhaite transposer dans la région. «L’idée est de prélever des tiges de résidus de maïs de 6 à 8 pouces, de les entreposer et de les traiter pour en faire une trentaine de produits, dont des cosmétiques», indique le candidat.

Toujours dans l’optique de développer les technologies environnementales, il a interpellé le nouveau ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), Pierre Moreau, pour développer un projet visant à analyser la faisabilité de l’hydrogène en transport avec une équipe de scientifiques et d’économistes dans un local du futur incubateur.

Jean-Guy Dubois souhaite aussi développer un parc industriel municipal, qui serait situé sur un terrain ceinturé par l’autoroute 30, le boulevard Raoul Duchesne et l’arrière des entreprises de l’avenue Jean Demers à l’entrée du parc industriel. Des ententes ont d’ailleurs déjà été conclues avec la Société du parc et des trames de rues ont été définies en fonction des milieux humides.

«Nous n’avions pas de parc industriel municipal, note-t-il. Le parc 30-55 est plein et il reste un peu de place dans le parc LaPrade, qui est privé. Il y en le parc des Châtaigniers, à Sainte-Gertrude, où j’ai bon espoir qu’il y ait une entreprise à venir.»