15 futurs médecins à Sainte-Gertrude
Du 4 au 8 août, 15 étudiants en médecine seront de passage à Sainte-Gertrude pour une formation en médecine de brousse et de région. Une première au Québec qui permettra à ces futurs médecins d’ajouter une corde à leur arc.
Cette initiative est celle de David Paré, étudiant de la faculté de médecine de l’Université de Montréal (campus de Trois-Rivières), qui est présentement dans un orphelinat au Kenya afin d’y construire un poulailler et d’y installer l’eau courante.
Mais qu’est-ce que la médecine de brousse? «Ce sont les premiers soins que l’on peut donner dans des endroits éloignés où il n’y a pas de centre hospitalier à proximité», explique le Dr Guillaume Langlois, médecin de village à Sainte-Gertrude et collaborateur au projet.
«La médecine de brousse, c’est par exemple, si quelqu’un est dans le bois et a une engelure ou si quelqu’un se blesse en montagne, poursuit le médecin. C’est quelque chose qu’on ne voit pas nécessairement dans nos sept années d’étude. C’est d’apprendre à se débrouiller avec les ressources à proximité quand il n’y a pas une équipe de spécialistes à ta disposition.»
C’est la première fois au Québec qu’une telle formation sera offerte à des étudiants en médecine. «Si tout va bien, on aimerait en faire un événement annuel, indique Guillaume Langlois. L’invitation a été envoyée à tous les étudiants en médecine des différentes universités de la province et on espère que le bouche-à-oreille offrira une vitrine intéressante au projet.»
Découvrir la région
Le Dr Langlois mentionne que ce séjour a aussi pour but de faire découvrir la région. «Durant leur passage à Sainte-Gertrude, on va leur faire visiter les lieux et leur montrer la réalité du milieu, indique le médecin. On espère ainsi leur donner la piqûre pour qu’ils aient envie de pratiquer dans la région à leur sortie de l’école.»
La ferme du Joual Vair et la Coopérative de santé de Sainte-Gertrude font partie des endroits qui seront visités. «C’est en organisant des projets comme celui-là qu’on va réussir à attirer des médecins dans nos villages et dans nos petites municipalités, croit ce dernier. Il ne suffit que de deux ou trois personnes qui vont vouloir venir s’installer dans la région pour qu’on puisse aider deux à trois mille personnes de plus.»
Le Portail d’Oniria sera le théâtre de cette formation en médecine de brousse et de région, après quoi les étudiants se dirigeront vers le nord pour compléter leur séjour au camp de vacances Minogami, qui a accepté de donner un coup de pouce aux organisateurs du projet. Mentionnons également que la Ville de Bécancour soutient cette initiative de David Paré.