Un premier nom de femme dans le parc industriel de Bécancour
BÉCANCOUR. La Ville de Bécancour procédera au changement de nomination d’une partie du boulevard Bécancour, au nord de l’autoroute 30. Cette portion du boulevard portera désormais le nom de Marie-Louise-Levasseur. Il s’agit d’un premier nom de femme attribué à une rue dans le parc industriel de Bécancour.
C’est la portion du boulevard -Bécancour sur la portion située au nord de l’autoroute 30, entre sa limite est et l’avenue G.-A.-Boulet, qui est concernée par le changement de nomination. Ce changement est apporté pour des raisons de sécurité, à la suite des recommandations du comité de mobilité de la ville.
« Ça devenait confondant pour les services d’urgence, parce que c’était une section du boulevard Bécancour, mais à l’intérieur du parc industriel, juste aux abords de la 30. Alors, par principe de sécurité, c’était préférable qu’on rebaptise la rue », confirme Lucie Allard, mairesse de la Ville de Bécancour.
« On n’a pas encore beaucoup de noms de rue féminins sur le territoire de notre ville. On va en avoir une autre bientôt dans le Domaine Bergeron et on en a déjà une dans le Domaine Godefroy, Françoise-Gaudet », ajoute-t-elle.
Marie-Louise Levasseur, originaire de Bécancour, était la propriétaire de ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui un « complexe industriel » sur la rivière Bécancour dans les années 1860. Ce complexe était composé d’un moulin à farine et de deux moulins à scie qui employaient, à l’époque, 150 ouvriers. Les moulins à scie produisaient annuellement environ 200 000 madriers, 100 000 planches, 700 cordes de lattes et 40 000 pieds cubes d’épinette rouge.
Elle avait des droits sur un pont sur la rivière Bécancour dont elle percevait le péage. En fait, c’était peut-être même elle qui l’avait fait construire. Elle ou son mari, Antoine Mayrand, possédait également un magasin ainsi que plusieurs terres.