Sainte-Marie-de-Blandford souhaite acheter le terrain de l’église et améliorer son noyau villageois
SAINTE-MARIE-DE-BLANDFORD. Le terrain de l’église est dans la mire de la Municipalité de Sainte-Marie-de-Blandford. La démolition du bâtiment et la décontamination du site sont terminées. Bientôt, si ce n’est pas déjà le cas, des pourparlers s’amorceront avec la Fabrique pour discuter de la possibilité d’acquérir le site.
Celui-ci est situé juste à côté du bureau municipal. « On aimerait l’acheter pour en faire un parc avec des arbres fruitiers et des bancs. On y ferait aussi un aménagement mettant en valeur les trois cloches de l’église, qui sont présentement dans un entrepôt. Je pense que la Fabrique aime l’idée, alors je suis optimiste pour la suite », indique la mairesse Ginette Deshaies.
En route vers un noyau villageois amélioré
L’acquisition de ce terrain serait un atout pour la municipalité, qui pilote un vaste projet de revitalisation de son noyau villageois. Ce nouveau parc s’avérerait une belle continuité des installations récréatives situées à l’arrière du bureau municipal, où des améliorations sont prévues dès cet été, notamment avec l’ajout d’exerciseurs près du terrain de pétanque et du nouveau mobilier urbain.
« On va aussi agrandir bientôt notre centre communautaire », souligne Mme Deshaies. L’étude préliminaire est terminée et les ingénieurs ont convenu qu’il était possible de conserver la structure existante plutôt que de la démolir. « On est rendu à regarder le projet, à dire ce qu’on veut exactement. Parce que présentement, on n’a qu’un plan sommaire. »
La municipalité souhaite doubler la superficie actuelle de l’établissement, qui accueillera les organismes et les services qui étaient basés dans l’église, comme la FADOQ et la bibliothèque. « On en profitera pour réaménager tout le centre communautaire. La cuisine sera rénovée et les planchers refaits, parce que l’été, ils suintent. On prévoit aussi changer le chauffage et agrandir les salles de bain pour que ce soit adapté aux personnes handicapées », mentionne Mme Deshaies.
L’aménagement extérieur subira également d’importants changements. Par exemple, les jeux pour les enfants seront déplacés à proximité de la future bibliothèque. « Ils seront plus à la vue des gens. Ce sera plus invitant et plus sécuritaire. On va clôturer l’endroit et faire un bel aménagement paysager », souligne la mairesse.
La patinoire, située actuellement à côté du centre communautaire, sera déplacée à l’arrière, où sont présentement les jeux. Elle sera toute neuve, note Mme Deshaies. À proximité sera en outre aménagé un sentier de marche qui permettra aux citoyens de s’y promener à leur gré, mais surtout, en toute sécurité.
« Avec le développement de la filière batterie à Bécancour, on a tellement de trafic que c’est rendu dangereux de circuler dans le secteur », se désole la mairesse. « Les camions passent rapidement et certains ne font pas leur arrêt aux quatre coins. C’est un problème. Alors au moins, on va sécuriser un tronçon d’environ un kilomètre, à partir du bureau municipal vers l’arrière, en aménageant un sentier avec des arbres et des bancs sur un grand terrain qui appartenait autrefois au club de loisirs (ancien terrain de baseball). Comme ça, les gens vont pouvoir aller y marcher sans tracas. »
Un dépanneur plus visible
Par ailleurs, des efforts seront déployés pour donner un nouveau souffle au dépanneur du village, le Dépanneur Marielandais.
Situé au cœur de Sainte-Marie-de-Blandford, il est considéré comme un élément important de la démarche de revitalisation. « C’est une coopérative. Il est proche de tout : du parc, du centre communautaire… On réfléchit à un projet qui le rendrait plus visible de la rue; peut-être en installant des tables à l’avant pour permettre aux gens de venir y prendre un café, par exemple. »
La municipalité travaille avec les membres du conseil d’administration du dépanneur, Entreprendre Bécancour et Desjardins en vue d’en faire une relance durable. « C’est important d’assurer sa survie parce qu’il n’y a pas d’épicier chez nous. On y trouve un peu de tout : quelques sandwiches, du fromage, du lait, du congelé, du poulet, de la viande hachée, de la crème glacée… Il y a tout ce qu’il faut pour se dépanner. Il y a même de l’alcool et des feux d’artifice. Les gens n’ont pas le réflexe de venir, alors il faut le développer. »
Le secteur du Lac Rose sera particulièrement ciblé, puisque ce sont principalement des résidents saisonniers qui y demeurent. « Plusieurs ne connaissent probablement même pas son existence, alors on les sensibilisera à l’importance de venir y faire quelques achats lorsqu’ils viennent dans le coin. »