Nouvelles interrogations sur le projet éolien

NICOLET-YAMASKA.  À la séance du conseil des maires de la MRC de Nicolet-Yamaska du 17 juillet dernier, une vingtaine de citoyens de sept municipalités différentes se sont présentés afin de questionner à nouveau les élus quant au projet éolien sur leur territoire.

La question de la distance séparatrice des éoliennes a été abordée, alors que les Municipalités de Saint-Wenceslas et de Saint-Zéphirin ont décidé de la faire passer de 500 mètres à 1,2 kilomètre. Un citoyen de Saint-Célestin s’interrogeait à savoir pourquoi sa Municipalité n’avait pas décidé de prendre cette même décision, saluant par le fait même la productivité et le travail en amont de ces deux Municipalités.

Il a été expliqué qu’une réglementation municipale n’est pas longue à adopter, soit un a deux mois au maximum. Saint-Célestin préfère attendre plutôt que de prendre le risque de « travailler dans le vide », tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas de projet éolien concret. Cette décision d’attendre a été prise en considérant le travail nécessaire de la direction et le budget de la Municipalité.

Ce même citoyen s’interroge à savoir s’il existe un moyen pour que les citoyens puissent aller nommer leurs préoccupations et leurs idées. Encore une fois, on a affirmé qu’il était difficile de répondre à cette question, réitérant l’absence de projet, et que d’ici à ce qu’un projet officiel soit sur la table, les normes, notamment, pourraient changer et obliger les Municipalités à recommencer leur travail.

Inquiétudes pour les oiseaux migrateurs

Quelques citoyens ont interrogé les élus quant aux risques qu’un parc éolien représente sur la faune aviaire, notamment les oiseaux migrateurs, et si des études sont en cours, rappelant la belle biodiversité présente dans la MRC de Nicolet-Yamaska.

Le conseil a expliqué qu’Hydro-Québec prévoit les études après le dépôt d’un projet, que ce ne sont pas les MRC qui sont responsables des études et qu’elles ne possèdent pas un tel budget.

Une citoyenne ajoute qu’il faut alors se doter d’un principe de précaution, étant donné le manque d’études sur les impacts sur la biodiversité. Elle soulève également les risques de contamination de l’eau et exige des élus une confirmation qu’ils feront en sorte que si le Règlement de contrôle intérimaire (RCI) n’est pas assez sévère pour respecter le principe de précaution, qu’il sera modifié.

Le conseil a affirmé son désir de s’informer quant à l’existence de telles études potentiellement menées dans les parcs éoliens déjà existants dans la province et approuve l’importance de protéger l’eau.

Les citoyens espèrent donc que la MRC fasse la demande d’un BAPE générique sur l’éolien afin d’obtenir des réponses avant d’aller de l’avant, ce à quoi la MRC a répondu qu’elle en discuterait en séance de travail le 11 septembre prochain.

Règlement de contrôle intérimaire (RCI)

Un citoyen a fait la demande à savoir pourquoi la carte du RCI n’était pas diffusée publiquement, ce à quoi les élus ont répondu qu’étant donné la mouvance de la carte, la MRC préférait ne pas la diffuser. Elle est sujette à des changements chaque fois qu’un nouveau règlement municipal est adopté ou lors de nouvelles constructions.