Le ministre de la Culture visite trois établissements de Nicolet-Yamaska

NICOLET-BÉCANCOUR. Le Musée des Abénakis d’Odanak, le Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre et le Musée des cultures du monde de Nicolet ont accueilli jeudi le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe. Ce dernier était l’invité du député Donald Martel, qui souhaitait lui faire découvrir ces attraits importants de son comté.

« Je n’avais jamais eu l’occasion de les visiter. Je repars d’ici en comprenant mieux ce qui se passe culturellement sur le terrain », a commenté le ministre au terme de sa dernière visite du jour, au Musée des cultures du monde.

Mathieu Lacombe connaissait évidemment la réputation des institutions visitées, mais ces visites lui ont permis de prendre la pleine mesure de tout ce qu’elles ont à offrir. « Avec Donald, je suis allé voir des gens qui étaient très fiers de nous présenter ce qu’ils font. Ils n’étaient pas en mode revendication. Ils nous ont fait des suggestions pour être capables de mieux faire encore ce qu’ils font à tous les jours », a indiqué le ministre.

Dans le cas du Théâtre Belcourt, par exemple, c’était d’alléger la reddition de comptes demandée lorsque lui sont versées des subventions par le biais du Conseil des arts et des lettres du Québec. « On est toujours ouverts à entendre ces suggestions-là et à s’en inspirer », a commenté M. Lacombe.

Du côté du Musée des Abénakis, l’équipe n’a pas nécessairement formulé de demande ou de souhait en particulier. Elle était simplement heureuse de présenter en primeur à ses visiteurs de marque sa toute nouvelle exposition qui ouvrira au public le 21 juin.

« Pour nous, c’était en même temps l’occasion de comprendre ce qu’ils font dans le contexte où on va nous-mêmes lancer notre musée national, le Musée national de l’histoire du Québec, dans lequel on souhaite faire une place aux communautés autochtones, a mentionné le ministre Lacombe. Je trouve intéressant de voir un musée qui parle d’une nation autochtone comme celle des Abénakis et de constater qu’il y a déjà des lieux comme ceux-là qui existent; qui mettent en valeur l’histoire des cultures autochtones, le tout financé par le gouvernement du Québec. Ça prouve qu’on est des bons partenaires! »

La direction du Musée des cultures du monde a, de son côté, profité de l’occasion pour le sensibiliser à l’importance, voire à l’urgence de son projet de rénovations actuellement en analyse au Ministère. Elle a été rassurée par les propos du ministre : « C’est un dossier qui chemine bien à l’heure actuelle, alors je ne vois pas d’embûches pour ce projet-là », a-t-il fait savoir.

C’était d’ailleurs pour que Mathieu Lacombe puisse mieux se figurer l’ampleur des travaux nécessaires que Donald Martel l’avait d’abord invité : « Je voulais qu’il constate les besoins. Puis, il m’a demandé s’il y avait d’autres endroits que j’aimerais lui montrer, alors j’étais très fier de l’amener au musée des Abénakis et au Théâtre Belcourt. Il a vu que chez nous, en milieu rural, beaucoup de bénévoles sont impliqués ».

En plus de se faire une meilleure tête sur les travaux à réaliser au Musée des cultures du monde, le ministre a eu l’occasion d’en visiter les réserves en compagnie de la gestionnaire des collections, Marthe Taillon.

Le directeur général, Christian Marcotte, a également profité de la présence de M. Lacombe pour lui signifier l’intérêt du musée à faire partie de la solution de la problématique de conservation du patrimoine religieux si, par exemple, une nouvelle réserve nationale devait être créée, illustre-t-il. « Elle pourrait être ici parce qu’on a déjà une collection importante et l’expertise ».

Le ministre a pris acte de la proposition, mais a pris soin de préciser qu’il n’y avait pas de projet de réserve nationale sur la table en ce moment malgré l’enjeu réel de conservation du patrimoine religieux. « Oui, le musée pourrait faire partie de la solution pour qu’on soit capable de mieux gérer le patrimoine qui nous est légué. On a eu une discussion intéressante là-dessus, mais c’est un projet à plus long terme », nous a indiqué M. Lacombe en entrevue.