La filière batterie comme trame de fond aux priorités centricoises

RÉGIONAL. La Table des MRC du Centre-du-Québec a dévoilé ce jeudi les six priorités qui façonneront la vitalité de la région au cours des cinq prochaines années. L’implantation de la filière batterie à Bécancour se trouve en filigrane du portrait.

« On a choisi de mettre la filière batterie au cœur de nos préoccupations de façon transversale, parce que ça implique toutes nos priorités, autant les milieux de vie que l’environnement et le développement économique. Il faut en tenir compte parce que c’est particulier à notre région », exprime la préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska, Geneviève Dubois.

« On veut maximiser les retombées régionales en lien avec la filière batterie pour, qu’au final, ce grand projet de développement économique puisse bénéficier à l’ensemble du Centre-du-Québec », renchérit la mairesse de Bécancour, Lucie Allard. « Chacune des priorités devra en tenir compte dans son plan d’action. Ce sera un travail de collaboration et de concertation entre tous les intervenants. Et c’est déjà bien parti. »

On aura compris que l’optimisation des retombées régionales de l’implantation de la filière batterie est l’une des priorités ciblées dans la démarche de révision des priorités régionales en occupation et en vitalité des territoires, l’OVT 2025-2029. Les autres sont libellées ainsi : maintenir et développer des milieux de vie de qualité pour la population centricoise; soutenir la protection de l’Environnement et la résilience centricoise face aux changements climatiques; favoriser le dynamisme socioéconomique centricois; valoriser et soutenir le secteur bioalimentaire d’importance au Centre-du-Québec; et faire du Centre-du-Québec une région distinctive et reconnue.

L’identification de ces six priorités distinctives est un processus qui s’est étalé sur plusieurs mois, rappelle le ministre responsable du Centre-du-Québec et ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne: « On parle d’au moins 18 mois, et ce, partout dans la région, à partir de groupes de travail, sous l’égide des élus ».

« Dans un premier temps, on a fait un bilan des priorités de 2020 à 2024. Puis, on s’est projeté dans le futur, par le biais de différentes rencontres et assises, ce qui a mené aux priorités actuelles. En juillet, ça a été présenté au ministère des Affaires municipales [et de l’Habitation], puis aujourd’hui, on est en mesure de dévoiler les priorités de la région », poursuit M. Lamontagne.

Selon lui, cette réflexion était essentielle : « [En quelque sorte] elle fournit au gouvernement une grille d’analyse [des priorités] en vertu desquelles le milieu désire se faire accompagner ».

Chaque priorité est assortie d’une série d’objectifs à atteindre, déterminés, encore une fois, de façon concertée. « Au Centre-du-Québec, on travaille en codéveloppement », insiste Geneviève Dubois. « On travaille avec nos organismes sur le terrain, on réfléchit ensemble, les élus sont aussi partie prenante… Il y a tellement de monde qui a travaillé sur ces priorités qu’on peut être fier de dire qu’on les présente aujourd’hui devant une salle pleine. »