Filière batterie : la SPIPB analysera l’air ambiant
BÉCANCOUR. La Société du parc industriel de Bécancour (SPIPB) souhaite mettre en place un Programme de surveillance de qualité de l’air en installant quatre stations d’analyse sur son territoire.
La SPIPB a lancé un appel d’offres public le 4 octobre dernier afin d’implanter des équipements de mesure de la qualité de l’air ambiant.
La SPIPB souhaite également requérir des services du fournisseur pour l’installation, l’entretien saisonnier et préventif des équipements et du soutien technique sur une période de cinq ans, avec une possibilité de renouvellement.
« On veut installer quatre stations, nord, sud, est, ouest, pour avoir une espèce de vision 360 degrés du parc industriel en matière de qualité de l’air, explique Karine Richard, directrice soutien technique et environnement pour la SPIPB. Les endroits choisis pour les stations l’ont été en fonction de l’accessibilité. » Mme Richard explique que ce n’est pas quelque chose d’imposant comme dispositif.
« Notre objectif est que les stations soient en place et en fonction avant le démarrage de la filière batterie, ajoute Mme Richard. Comme Ultium-Cam veut démarrer en 2025, notre objectif est que nos stations débutent leurs activités avant. »
La SPIPB a commandé une étude de préfaisabilité afin de déterminer les contaminants qui devraient être mesurés. La SPIPB aura donc accès en temps réel aux mesures de particules fines et de métaux lourds qu’elle fera analyser en laboratoire afin d’en retirer un rapport. Ce rapport sera vulgarisé et rendu public.
« Pour nous, la transparence est très importante afin de rassurer les citoyens. Il faut que Monsieur et Madame Tout-le-Monde puissent lire et comprendre la donnée », assure Mme Richard.
Les autres stations
Bien que la SPIPB ne possède pas encore de station d’analyse de l’air, certaines entreprises du parc en possèdent déjà, tout comme la Ville de Bécancour. La station de la Ville de Bécancour, sous la responsabilité de la Corporation environnement Bécancour, est située dans une petite cabane, tout près de la caserne de pompiers.
Cette station subira une mise à niveau afin de l’optimiser et de la rendre plus fonctionnelle. « On veut l’adapter aussi aux nouvelles technologies qui sont dans le parc, en fonction des nouveaux matériaux qui seront transformés », précise Lucie Allard, mairesse de Bécancour.
Le programme de surveillance de la qualité de l’air à la station de Bécancour est une entente entre cinq entités, soit le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, la SPIPB, le Comité des entreprises et organismes du parc industriel et portuaire de Bécancour, Hydro-Québec et la Corporation environnement Bécancour inc. Ce sont ces partenaires qui se partageront les couts de la mise à niveau, pour une contribution approximative de 10 000$ chacun.
Ce programme vise à suivre la qualité de l’air ambiant afin de documenter l’influence des activités de la zone industrielle de Bécancour sur la qualité de l’air à l’extérieure de celle-ci. L’entente est issue de 1998 et se renouvelle aux cinq ans. Chaque partie investit dans la station chaque année pour assurer sa viabilité et y joue un rôle spécifique.