Éoliennes : des militants de neuf MRC se rencontrent à Sainte-Monique
SAINTE-MONIQUE. Une cinquantaine de militants et leur famille se sont réunis le weekend dernier au préau de Sainte-Monique pour célébrer et souligner leur implication dans la lutte contre l’implantation d’éoliennes industrielles en milieu habité et agricole. Cette journée a été organisée par le collectif Pour un choix éclairé dans Nicolet-Yamaska (PCENY) dans le but de tisser des liens entre les citoyens et les comités des régions qui partagent les mêmes préoccupations quant au développement éolien.
Des représentants des MRC de Nicolet-Yamaska, Drummond, Mékinac, Rouville, D’Autray, L’Islet, Le Domaine-du-Roy, Les Maskoutains et Arthabaska étaient présents pour échanger sur les enjeux communs et planifier la suite de la mobilisation.
Plusieurs personnes ont pris la parole, incluant Martina Bastian de la Visitation-de-Yamaska, qui a présenté en primeur les fruits de sa recherche au sujet des impacts des éoliennes sur la santé humaine et animale et des impacts potentiels de ce développement industriel sur l’eau potable. Mme Bastian a d’ailleurs invité les maires et mairesses de la MRC de Nicolet-Yamaska à écouter sa présentation lors du prochain conseil des maires au mois de septembre. Son document « Santé et éoliennes: Recension des connaissances » sera rendu disponible aux élus et au grand public cet automne.
« Il existe présentement une opposition entre les connaissances scientifiques d’experts indépendants et les règlements des MRC et des municipalités en ruralité qui ne tiennent pas compte de cette information. Dans le cas des éoliennes, le seul choix responsable présentement, c’est d’appliquer le principe de précaution et d’exiger un moratoire », estime Mme Bastian.
La foule a également pu écouter Yan Boissonneault, auteur, compositeur et interprète folk agricole qui a pris la parole sous forme de balade musicale. Il a présenté sa toute nouvelle chanson au sujet des éoliennes.
« La mobilisation et l’augmentation de l’intelligence collective des militants ne cessent de grandir. Des moments d’échange, d’instruction et de plaisir, comme ceux qu’on a vécus à Sainte-Monique, nous donnent les outils, autant sur le plan technique que psychologique, pour poursuivre la lutte pour nos milieux de vie et notre démocratie », conclut Johanne Allard de Victoriaville dans la MRC d’Arthabaska. (SP)