Pénurie de main-d’œuvre dans les restaurants, la solution à l’étranger?
TRAVAIL. Virtuellement ou à l’aide d’affiche, nombreux sont les restaurants de la région à annoncer qu’ils sont à la recherche d’employés. Une situation problématique qui est généralisée partout au Québec, l’hébergement et la restauration étant parmi les secteurs où l’on trouve le plus grand nombre de postes vacants. La voie du recrutement à l’étranger serait-elle à envisager?
«Avec un taux de chômage qui est en bas, les gens ont beaucoup d’ouvrage ailleurs de disponible. La minute où ils ont un salaire plus élevé ailleurs, ils partent», relève Huguette Baron, gérante Chez Marly à Sainte-Gertrude.
La problématique de trouver du personnel qualifié pour occuper des postes de chef cuisinier a également été soulignée par Dave Hamel du Resto-Bar 55 et Dany Paré de la Brasserie Pile ou Face. Le propriétaire de ce restaurant de Saint-Léonard-d’Aston a d’ailleurs publié récemment une annonce sur le groupe Facebook «Staff de bar et resto Trois-Rivières» où il mentionnait se chercher un cuisinier.
Et ils ne sont pas les seuls. Selon Statistique Canada, au plus fort de la saison touristique de l’an passé, 13 925 postes étaient à pourvoir au Québec, principalement dans des fonctions en cuisine.
Recruter à l’étranger
Avec cette pénurie, à l’exemple des agriculteurs de la région, le recrutement à l’international est-il la solution? C’est ce pense l’Association restauration Québec (ARQ), qui vient d’annoncer la signature d’une entente de collaboration avec Immigration Global Crossing afin d’offrir un service d’accompagnement clé en main aux employeurs de la restauration du Québec voulant recruter des travailleurs à l’étranger.
«Le manque de main-d’œuvre est un immense défi à surmonter dans la restauration. Pouvoir recruter à l’étranger est donc une nécessité, mais le processus est complexe et coûteux. Avec cette entente, nous sommes ravis de pouvoir offrir un service qui facilitera les choses à nos membres», selon le président-directeur général de l’ARQ, Alain Mailhot.
Reste à voir si les restaurateurs de la région en recherche d’employés seront tentés par ce nouveau service.