« Une tomate entre les dents »: la promesse d’une explosion de saveurs
BAIE-DU-FEBVRE. Le Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre présente cet été la comédie Une tomate entre les dents, qui met en scène quatre personnages interprétés par Maxime Pouliot, Marie-Ève Charbonneau, Alex Desmarais et Catherine Simard. Ces deux derniers comédiens ont cofondé la compagnie théâtrale Tire-toi une bûche de Saint-François-du-Lac qui produit le spectacle.
L’auteur Martin Boisclair, originaire de Saint-Léonard-d’Aston, résume ainsi l’histoire: « Ce sont des personnages qui sont à la croisée des chemins et qui cherchent le bonheur. Ce sont des relations amoureuses, ça parle d’argent, de comment on élève les enfants aujourd’hui… Ça rejoint un paquet de thématiques. »
C’est aux personnages que le public s’identifiera. On fera la connaissance d’un couple, maintenant séparé. « Les deux sont très préoccupés professionnellement. Ils se partagent la garde de leur enfant qui, entre autres, a disparu, dévoile l’auteur en riant. Il y a un voisin qui cherche toujours 1000 projets, qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Chaque fois qu’on le revoit, ou presque, il a changé de profession. » Le quatuor est complété par une représentante de Loto-Québec qui cherche l’amour désespérément.
Le titre lui a été inspiré par un moment somme toute assez banal du quotidien. « Je cuisinais, c’était l’été, il faisait beau, le soleil était chaud, j’avais un beau rayon de soleil qui arrivait directement sur ma planche à découper, puis j’étais en train de couper des tomates cerises. Ça sentait bon l’été. J’ai fait: c’est ça le bonheur! Croquer dans une tomate et que ça explose de saveur, c’est vraiment l’idée du bonheur et du risque d’explosion qu’il y a. »
Catherine Simard et Maxime Pouliot. (Photo André Michaud)
Un défi de mise en scène
La metteuse en scène, Maya Gobeil, a eu un coup de cœur pour la pièce dès sa première lecture. « J’ai vu la mise en place. Je lisais une scène puis tout de suite, je voyais la dynamique, le rythme. On retrouve des personnages avec des archétypes précis. Aussi, il y avait une grande possibilité d’amener des procédés comiques. «
L’histoire se déroule dans six lieux, ce qui n’est pas une mince affaire sur la scène d’un théâtre. Il a fallu rivaliser d’ingéniosité pour en arriver à un résultat satisfaisant pour la metteuse en scène.
« J’ai pu me permettre de travailler avec la lumière. Ça nous a amenés complètement ailleurs. Ce que je trouve intéressant dans mon travail, c’est l’orchestration du jeu des acteurs, de la scénographie, de la lumière, de la musique, d’amener tout ça. J’ai pu pousser mon imaginaire. »
Maya Gobeil pense que le public sera surpris par la proposition. « On avait un défi scénographique entre la première et la deuxième partie. Avec la lumière, ça prend encore plus son ampleur. Je peux dire qu’il y a quelque chose de magique qui se passe. »
Alex Desmarais et Marie-Ève Charbonneau. (Photo André Michaud)
Si la pièce se veut d’abord humoristique, elle risque aussi de nous faire réfléchir, selon Martin Boisclair. « Le bonheur, ça passe aussi par des prises de conscience, par une certaine introspection. Il y a des moments qui sont franchement drôles et même parfois franchement niaiseux, mais il y a un petit bout où ça passe par le drame. »
La metteuse en scène confie que les acteurs sont maintenant impatients de jouer devant les spectateurs. « En comédie, sans le public, il manque quelque chose. Le spectateur est aussi un participant. Il rit, il va réagir. On est rendu au moment où les comédiens sont fébriles de rencontrer le public. »
La pièce Une tomate entre les dents sera présentée au Théâtre Belcourt les jeudis et vendredis 20h du 13 juillet au 4 août.