« Nos Belles-Sœurs » de passage à Trois-Rivières

C’est ce jeudi que le film québécois « Nos Belles-Sœurs » prendra l’affiche dans les différentes salles du Québec. Inspiré de l’œuvre de Michel Tremblay, qui a parcouru bon nombre de théâtres depuis plus de 50 ans, il met en vedette plusieurs vedettes québécoises de l’heure en Véronic Dicaire, Geneviève Schmidt et Anne-Élisabeth Bossé, puis de renom en René Richard Cyr, Diane Lavallée, Guylaine Tremblay et Pierrette Robitaille, entre autres.

Le tout nouveau film est le résultat de quelque huit ans de travail. Les gens qui ont vu la pièce de théâtre auront droit à un tout nouveau produit, différent, aux dires de tous les acteurs et du réalisateur, René Richard Cyr. En effet, l’art du cinéma permet d’en montrer davantage qu’une scène de théâtre peut le faire, notamment les appartements, conjoints et enfants des personnages principaux, ainsi que des lieux de travail ou une salle de bingo.

Pour ce qui est de l’histoire, c’est celle de Germaine Lauzon, ménagère, qui remporte un million de timbres qui, croit-elle, lui permettront d’accéder au bonheur et à un nouveau monde auquel elle rêve depuis si longtemps. En effet, elle pourra échanger ses timbres pour tout ce qui est disponible en catalogue. Or, le bonheur peut parfois faire des jaloux et elle l’apprendra à ses dépens…

« Lorsque Denise (Robert – la productrice) m’est arrivée avec le projet, je n’ai pas pu refuser. Je n’avais jamais fait de réalisation pour le cinéma et elle a su m’entourer de gens aguerris et de gens d’expérience, lance le réalisateur, René Richard Cyr. Avec Daniel Bélanger, on a revisité les chansons parce que quatre minutes sur scène, c’est correct, mais à l’écran, c’est une éternité. J’ai réadapté les textes également. Le cinéma me permettait d’y aller au bingo, d’y aller au snack back, et de rentrer dans la maison de chacune des personnes pour mieux les connaître. Ç’a été un plaisir pour moi d’effectuer ce travail d’adaptation. Il y a plein de thèmes encore à jour alors on réussit à en oublier l’époque. D’en faire un film, c’est amener l’œuvre de Michel (Tremblay) à un œil différent. Ce n’est pas une comédie musicale. Les chansons se glissent dans l’histoire et dévoilent des facettes de certains personnages. »

« Lorsqu’on accepte un rôle comme celui-là, il faut recommencer à zéro, de ce qui a été fait. De mon côté, je me suis laissé aller dans mes émotions et dans la vérité pour être la Germaine la plus possible pour qu’on y croit, a pour sa part témoigné Geneviève Schmidt, qui campe le rôle de Germaine Lauzon. Ma Germaine va se rendre compte qu’elle n’est pas plus heureuse qu’avant qu’elle gagne et que ce n’est pas ça qui va faire son bonheur. Ce que je veux le plus, c’est que la génération après moi aille au cinéma avec leur mère et leur grand-mère et qu’elle puisse se parler de notre collectivité et de notre culture québécoise. »

De son côté, la chanteuse Ariane Moffatt y a également déniché un rôle et elle en est très reconnaissante envers Denise Robert. 

« Je me pince encore!, lance-t-elle. On dirait que je n’y crois pas encore. J’ai été appelée et je me suis dit que je pourrais aller voir ce que ça donnerait. Les Belles Sœurs, ça représente un gros morceau de notre identité culturelle et ça nous permet de comprendre d’où on vient les femmes, de ce qu’on est devenue aujourd’hui comparativement à cette époque. C’est un privilège pour moi d’avoir faire partie de cette entreprise. À la lecture du texte, j’ai vraiment réalisé que j’avais à côté de moi Diane Lavallée et Guylaine Tremblay, des légendes vivantes de la télévision. »

« J’ai joué Les Belles Sœurs au théâtre et d’arriver au cinéma, ça donne des permissions nouvelles. Au théâtre, je n’aurais pas pu chanter et danser dans une ruelle de Montréal, avec un beau ciel bleu, en octobre, a pour sa part lancé l’actrice Guylaine Tremblay. On a répété beaucoup pour le rôle. Naïvement, je me disais que les chorégraphies seraient des petites « steppettes », à gauche et à droite. Eh bien non. C’était un peu plus dur à apprendre et pratiquer, mais on était bien coaché par Team White, qui a gagné l’émission Révolution. On a découvert des muscles qu’on ne connaissait pas (rires). C’est vraiment venu créer des liens très forts entre nous parce qu’on a commencé les tournages avec les chorégraphies », conclut-elle.