Guillaume Beaulac lance son premier disque en douceur
NICOLET. Le Nicolétain Guillaume Beaulac lancera le 7 mai prochain son premier album éponyme. Cet auteur-compositeur-interprète y dépose une dizaine de chansons folk, rock et blues.
Guillaume Beaulac aura fait bien des détours avant de se laisser convaincre d’aller au bout de ses rêves et de graver son premier album. En 2009, il reçoit le premier Prix dans la catégorie auteur-compositeur au Festival de la chanson de Petite-Vallée. Il accède ensuite en 2010 à la finale du Festival de la chanson de Granby. «Il y avait déjà là une bonne réponse du public».
Mais autre chose se présente à lui. Il accompagne en tournée de grosses pointures de la musique, comme Shawn Phillips. Et en studio, des artistes comme Stevie Nicks et Emmylou Harris, alors qu’il travaille pour le compte des réalisateurs et compositeurs Michel Pépin et André LeClair. «Travailler pour les autres a façonné ma personnalité musicale et m’a donné de la rigueur. Je n’ai jamais placé la musique au centre de ma vie. J’ai une famille aussi, un bouleau à temps plein». Les priorités changent par la force des choses. Et puis, il est ébéniste!
Une perle sortie du bois
Mais l’attente sera récompensée. Dès les premières notes, l’expérience parle. On la sent dès «Son bois», le premier titre du disque, celui qui lui donnera sa couleur. Guillaume Beaulac est un «orfèvre de textures sonores», écrit la maison de Disques Passeport. Une maturité affirmée, fignolée, une voix bien placée, une précision dans la production. Toutes les guitares de l’album sont de sa main. L’harmonica, la basse et plusieurs instrumentations de batterie aussi.
«Je me suis évité trop longtemps»
Si l’album existe aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à André LeClair qui insiste pour qu’il y vienne. LeClair a travaillé pour la télévision, le film, le Cirque du Soleil et des artistes tels que Jean-Pierre Ferland et René Simard. C’est lui qui convaincra Guillaume Beaulac de coucher ses chansons dans un premier disque éponyme. «Il m’a dit « Guillaume, ça suffit. On arrête ça. Il faut que le monde entende ça. Il y a une place pour toi dans cet univers ». Je me suis dit « Guillaume, il ne faut pas que tu rates ta chance ».»
Guillaume Beaulac va maintenant devoir affronter le public avec du matériel de son cru et mettre un point final sur ses chansons. Il se sent «fébrile, aligné. Je n’avais jamais été confronté au produit final. Cet album va être figé dans le temps».
Le titre Julia devrait servir de locomotive pour sa tournée radiophonique et des plateformes numériques, dit-il. Nous, on préfère Guillaume dans ses atmosphères plus éthérées.
Les chansons de son deuxième album seront d’ailleurs différentes, dit-il déjà. «Il sera un peu plus organique, plus simple». Il songe à ses idoles comme Martin Léon, Louis-Jean Cormier. «J’aime travailler la finesse, la puissance dans le silence. C’est ça que je vais explorer», ajoute Guillaume Beaulac qui a déjà trois autres albums en tête! «J’ai du bagage, j’ai fait tout mon travail en silence. Mais là, j’arrive», affirme Guillaume qui accumule des compositions depuis 2009. Une quarantaine, il semble. «Reste à voir si cela va plaire à la maison de disques.»
Guillaume Beaulac n’a pas le sentiment d’avoir attendu trop longtemps. Le succès d’estime lui dira peut-être s’il a raison, s’il a pris le bon chemin. Même si le public n’a pas toujours raison. Guillaume Beaulac devrait prendre la route, avec ses nouvelles chansons dans son baluchon, dès que les conditions vont le permettre. «On s’est inscrits aux événements Rideau et au Réseau des Organisateurs de spectacles de l’Est-du-Québec (ROSEQ). Et Diane Hébert est en train de booker mes spectacles. Ça devrait décoller aussitôt que la machine repart au Québec, surtout pour faire des premières parties d’Est en Ouest. Je me suis évité en tant que musicien, trop longtemps.»
L’album Guillaume Beaulac (Disques Passeport) sera disponible le 7 mai prochain sur toutes les plateformes numériques.