Une auberge Godefroy encore plus écoresponsable

BÉCANCOUR. L’écoresponsabilité s’enracinera de plus en plus profondément à l’auberge Godefroy, se réjouit la directrice générale de l’établissement, Francine Bouffard. Cette dernière prépare le terrain depuis l’automne dernier, en collaboration avec la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de Nicolet-Bécancour.

Dès son entrée en poste à l’auberge, en novembre 2022, Mme Bouffard a été approchée par l’équipe de la SADC pour prendre part à la cohorte GES du programme d’accompagnement en développement durable PROAction. Cette cohorte permet aux organisations participantes de réaliser un bilan carbone complet de leurs activités et les aide à passer à l’action afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

Par le biais d’ateliers, les participants ont été amenés à prendre conscience de leur empreinte environnementale. « On a fait toutes sortes d’analyses de notre comportement, de celui de nos employés, nos fournisseurs, nos clients… Par exemple, utilise-t-on des véhicules lourds? Si oui, combien? Quelle est leur consommation d’essence? Quelles sources d’énergies consomme-t-on, et en quelle quantité? À quoi ressemble notre gestion des déchets? Comment gère-t-on nos déplacements? Bref, il y a beaucoup de travail qui a été fait pour bien comprendre à quoi on se confrontait. »

Une fois le portrait dressé, les participants ont pu identifier leurs principales sources d’émission. « Chez nous, c’est le déplacement des gens pour venir ici: 2000 des 2500 tonnes de CO2 que l’on produit par année sont en lien avec cet aspect », révèle Mme Bouffard.

« On ne pourra jamais éliminer complètement cela, étant donné qu’on est un hôtel et que notre mandat est d’héberger des gens de l’extérieur », concède-t-elle. « Par contre, on peut trouver des manières d’amoindrir l’impact de ces déplacements. »

Pour le moment, la réflexion s’articule principalement autour de l’offre corporative. « Par exemple, ça ferait une énorme différence si le covoiturage augmentait ne serait-ce que de 30%. Beaucoup de collègues se déplacent du même bureau et de la même ville pour venir assister à un congrès ici, alors comment faire pour les inciter à covoiturer et rendre la chose attrayante aux yeux des signataires de contrat? C’est ce qu’on est en train de regarder. »

Les déplacements du personnel de l’auberge sont également dans la mire. « Y aurait-il moyen d’encourager le transport actif et le covoiturage? Pour cela, devrait-on remanier les horaires? Fournir des vélos électriques ou autres? Ce sont des questions qu’on se pose ».

L’auberge cherche aussi à remodeler certains aspects de son offre pour permettre à sa clientèle corporative de rendre ses événements plus écoresponsables, si tel est son souhait. « On aimerait éliminer tout ce qui impose une consommation inutile et qui ne dessert que l’aspect esthétique, sans pour autant déroger à nos standards de qualité. Nous consulterons notre clientèle », fait savoir Mme Bouffard.

L’équipe de l’auberge Godefroy se donne 18 mois pour peaufiner son plan d’action. En novembre prochain, Francine Bouffard assistera au congrès de l’Association des hôteliers du Québec avec le mandat de trouver et de valider les meilleures options à offrir aux clients et à son personnel.

Réduction des déchets

Parallèlement à cela, l’auberge poursuit ses efforts en matière de réduction des déchets. Dans les prochaines semaines, des distributeurs de savon seront installés dans les douches, ce qui lui permettra de délaisser les petites bouteilles de savon individuelles. « On voulait absolument passer au vrac. On a trouvé un fournisseur qui offrait des produits fabriqués au Québec et on fera affaire avec Nitek Laser de Nicolet pour la fabrication de nos supports à bouteilles », confie Mme Bouffard.

Récemment, l’auberge s’est aussi attaquée au triage des déchets dans ses cuisines. « On voyait beaucoup d’éléments devant aller au recyclage se retrouver dans les vidanges. Une nouvelle installation pour faciliter le triage à la source a été faite… et ça fonctionne! Bientôt, on devrait enlever une benne à déchets pour la remplacer par une benne de recyclage. On espère en arriver là au printemps. »

Des bénéfices

L’écoresponsabilité apporte son lot de bénéfices, partage Mme Bouffard. « Si je ne mets plus de tablettes de papier ou de crayons dans mes salles de réunion, je n’ai plus cette dépense-là à faire. Si j’ai moins de véhicules dans mon stationnement qui est toujours bondé, je n’ai pas besoin de l’agrandir. Ce n’est pas inintéressant! »

 

(Cet article a été rédigé dans le cadre de la campagne Nicolet-Bécancour résolument durable, initiée par la SADC de Nicolet-Bécancour en collaboration avec la Fondation Alcoa. Cette campagne vise à mettre en lumière les entreprises du territoire qui mettent en place des actions de développement durable)