Un bilan de session peu reluisant pour Justin Trudeau, selon Louis Plamondon
RÉGION. Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Louis Plamondon, président du caucus du parti, ont dressé le bilan de la session de la dernière session parlementaire, mais aussi du gouvernement Trudeau.
« D’abord, félicitations au Québec d’avoir su débattre et légiférer en matière de laïcité avec maturité et selon la volonté des Québécoises et des Québécois. Maintenant, Ottawa doit prendre acte de ce consensus québécois et s’engager à ne pas contester ni soutenir de contestation de la loi de l’Assemblée nationale. Pour ce qui est du bilan du gouvernement Trudeau, c’est un échec économique sur toute la ligne. Ils ont abandonné nos agriculteurs dans trois accords de libre-échange majeurs et les indemnisations se sont transformées en promesse électorale. Ils ont ajouté 16 milliards $ à la stratégie de construction navale en écartant complètement le Québec encore une fois. Ils abandonnent notre culture aux mains des géants du Web. Finalement, qu’il s’agisse des libéraux ou des conservateurs, Ottawa veut faire du Québec une carpette devant ses intérêts pétroliers. Tant de bonnes raisons de quitter la fédération canadienne qui ne sert pas les intérêts du Québec », a déclaré Yves-François Blanchet.
Au cours de la dernière session, le Bloc Québécois a été le seul parti à appuyer la laïcité de l’État au Québec et la Loi 21 récemment votée. Ses élus ont vertement dénoncé l’investissement d’argent des contribuables dans l’oléoduc Trans Mountain et dans les énergies fossiles. Dans l’affaire SNC-Lavalin, le Bloc Québécois a été le seul à réclamer une entente pour de sauver les milliers d’emplois au Québec plutôt qu’alimenter une chicane partisane. Il a été le seul à faire campagne pour que les producteurs sous gestion de l’offre obtiennent les indemnisations promises pour les accords de libre-échange alors qu’aucune somme d’argent n’a été budgétée malgré les promesses libérales. Les bloquistes ont également été les seuls à réclamer la pleine part du Québec des contrats de la stratégie de construction navale et l’inclusion de la Davie comme partenaire à part entière.
Le Bloc Québécois a déposé des projets de loi visant à faire de la connaissance suffisante du français une condition pour l’obtention de la citoyenneté au Québec et pour enclencher un processus vers l’obtention d’un rapport d’impôt unique administré par Québec. Le Bloc a également débattu de son projet de loi visant à faire des retraités des créanciers prioritaires en cas de faillite de leur ancien employeur ainsi que pour imposer la loi 101 aux entreprises sous juridiction fédérale et faciliter le retrait préventif pour les femmes enceintes.
« Nous sommes une petite équipe de dix. Dix sur 78 au Québec. Dix sur 338 à la Chambre des communes. Et il n’y a que ces dix députés pour qui les intérêts du Québec ne sont pas négociables. En octobre, nous serons plus nombreux. Nous travaillerons encore plus fort sur ce qui préoccupe et interpelle les Québécois. Le Québec sera enfin plus fort », a fait valoir Louis Plamondon.
« Il faut que le Québec reprenne pied au Parlement canadien. Il nous faut des députés québécois qui vont faire entendre le Québec et qui n’accepteront aucun compromis en ce qui concerne son avenir. Les Québécois veulent qu’on se tienne ensemble et debout. Et ce que le Québec veut, le Bloc le veut », a conclu Yves-François Blanchet.