Les hébergements touristiques seront limités à Bécancour

La Ville de Bécancour entend interdire tous les types d’hébergement touristique dans la totalité des zones à vocation résidentielle, rurale, communautaire et industrielle.

L’avis de motion présenté lors de la séance extraordinaire du conseil municipal de Bécancour indique que ce règlement a pour but de définir les résidences de tourisme, les résidences

principales de tourisme et la location à court terme, de clarifier les normes accompagnant ce type d’usage et d’interdire ces types de résidence sur l’ensemble du territoire de la Ville à l’exception des zones commerciales et agricoles.

« Avec l’effervescence au niveau de son développement résidentiel et les récentes annonces sur le marché de l’emploi à Bécancour, la Ville s’est penchée dernièrement sur l’étude de sa réglementation pour les résidences de vacances et de loisirs à vocation commerciale. L’avis de motion est donc le résultat de cette amorce de réflexion. Notre objectif est de bien vouloir faire les choses pour la suite », commente Marie-Michelle Barette, directrice des communications à la Ville de Bécancour.

Des résidents du quartier du secteur Précieux-Sang connu sous le nom de Tropicana ont d’ailleurs déposé une pétition demandant l’interdiction de logements Airbnb dans leur quartier, lors d’une séance du conseil municipal il y a quelques semaines.

Les résidents se disaient préoccupés et souhaitaient préserver la qualité de vie et l’environnement communautaire du secteur. « On ne veut pas de logements touristiques. On veut garder la tranquillité et le calme ici, indiquait leur porte-parole en dénonçant la présence de tels logements dans le quartier. Il y a des gens qui se promènent pas à jeun à toute heure du jour. L’augmentation de logements Airbnb ici pourrait entraîner une augmentation des déchets et la dégradation de la cohésion de la communauté. »

La mairesse de Bécancour, Lucie Allard, avait d’ailleurs souligné que cette pétition viendrait alimenter la réflexion municipale à ce sujet et aux façons d’articuler le règlement. « Il faut absolument communiquer avec la Sûreté du Québec quand des fêtards ou des gens apportent de la nuisance. C’est la SQ qui peut intervenir et recueillir les plaintes. C’est toutefois un dossier qu’il faut regarder à très court terme », avait-elle noté.