Le Jour du souvenir acadien souligné à Saint-Grégoire
BÉCANCOUR. La Société acadienne Port-Royal (SAPR) sera en mode commémoration, ce 13 décembre, autour du monument de l’Odyssée acadienne. Pour les Acadiens et leur descendance québécoise, le 13 décembre est le « Jour du souvenir acadien ».
Cette journée du souvenir de la diaspora acadienne rappelle la perte de 850 Acadiens par noyade le 13 décembre 1758. C’est le plus grand nombre de morts en une journée de toute la déportation de 1755 à 1763.
« Le monument de la déportation installé devant le presbytère de Saint-Grégoire illustre le parcours d’un peuple, notre peuple, qui a refusé de mourir en exil pour renaître triomphant, dans une diaspora continentale. Saint-Grégoire est un exemple éloquent de la détermination et du courage de nos ancêtres en terre inconnue », rapporte la SAPR dans un communiqué de presse annonçant la tenue d’une cérémonie spéciale le 13 décembre à 10h, autour du monument situé au 4100 boul. de Port-Royal à Bécancour.
Ce monument de commémoration a été inauguré en 2011. Il n’en existe que quatre au Québec : à Saint-Grégoire, à Carleton-Sur-Mer, à Saint-Jacques (Lanaudière) et à L’Acadie (Saint-Jean-sur-Richelieu).
« Le monument de l’Odyssée acadienne se veut un objet de commémoration. Non pas d’une victoire militaire, ni de la découverte d’un nouveau continent ou de la fondation d’un nouveau pays, mais bien de la tentative de génocide du peuple acadien par la couronne britannique », est-il écrit dans le communiqué. « La victoire du peuple acadien réside dans sa détermination de s’accrocher à la vie et de survivre à la pire agression que puisse affronter un peuple : la déportation. »
Il faut savoir que la déportation des Acadiens en terres inconnues et hostiles est l’élément principal de ce que les historiens ont appelé le Grand Dérangement. Ce dernier couvre une période beaucoup plus vaste que la déportation elle-même. L’hostilité envers les établissements acadiens de l’ancienne Acadie débute par la fondation d’Halifax en 1749. Ensuite arrive la déportation en 1755 jusqu’en 1763, puis c’est l’exil et les différentes migrations des Acadiens entre les trois Amériques et L’Europe. La réunification des familles dispersées et le retour de l’exil durent des décennies. L’on pourrait avancer que le Grand Dérangement se termine par la vente de la Louisiane par Napoléon Bonaparte en 1803.