Initiation à l’autodéfense au Club de Taekwon-do de Saint-Grégoire
Bécancour Du 25 novembre au 6 décembre, dans le cadre des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, plusieurs écoles d’arts martiaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec proposent des activités d’initiation gratuites destinées aux femmes et aux adolescentes de 14 ans et plus.
Le Club de Taekwon-do de Saint-Grégoire organise un atelier pour la première année.
« C’est quelque chose qui nous parlait, indique Nancy Aubry, directrice technique du club. Parfois, dans notre entourage, on n’en a peut-être pas proche, mais on sait que c’est quelque chose qui se vit au quotidien pour plusieurs personnes. Je pense que le taekwon-do est une belle approche pour ces femmes. Le but premier est de leur donner des petits trucs. »
L’agente à la prévention de la violence conjugale à la Police de Trois-Rivières, Hanjie Jacques, elle-même adepte des arts martiaux, a élaboré la formation qui est donnée aux femmes.
« On voit plusieurs aspects communicationnels et d’observation pour éviter la confrontation. Mais si éventuellement la confrontation est inévitable, on leur montre comment utiliser des techniques de dégagement simple et efficace qui vont être privilégiées pour éviter une escalade de la violence. Parce que la majorité des crimes qui sont commis à l’égard des femmes le sont dans un contexte conjugal. Ce sont des experts en arts martiaux qui s’occupent de donner le volet pratique. Je donne le volet théorique au niveau de la prévention. »
Mme Aubry du Club de Taekwon-do de Saint-Grégoire est ceinture noire 5e degré. Dans ce contexte, la présence d’une instructrice féminine peut devenir un atout.
« Mme Jacques trouvait ça important qu’il y ait une fille qui pouvait leur parler puis leur dire qu’on est capable de se défendre ou surtout de verbaliser avec la personne pour pas que ça dégénère. Qu’est-ce qu’on peut faire avant d’arriver à une saisie, à un coup. On va toucher un peu aux dégagements, aux saisies de poignet, mais sans riposte. On va montrer comment on peut se positionner. Quand quelqu’un veut nous pousser, si on a les deux pieds parallèles, on va tomber plus facilement. La façon dont on peut se placer, un pied en avant, un pied en arrière, puis toujours laisser les mains en avant. Ce sont des petites choses de base qui peuvent les aider puis qui sont faciles à retenir. »
Pour cette deuxième édition, le nombre d’ateliers a augmenté ce qui permettra à deux fois plus de femmes de suivre la formation.
« Lors des ateliers, il y a des intervenantes qui sont présentes, précise Mme Jacques. Ça peut faire revivre des choses à certaines. Ce ne sont pas nécessairement toutes des victimes qui s’inscrivent, mais dans l’optique que ça peut en être, les intervenantes spécialisées peuvent prendre en charge les personnes qui pourraient ne pas se sentir bien. »
Celles qui ont suivi les ateliers l’an dernier n’ont formulé que de bons commentaires.
« Même entre le début et la fin de l’atelier, je voyais une différence sur la confiance et la détermination, en seulement une heure et demie. »
Onze ateliers se dérouleront dans la région. Le nombre de places est limité. L’activité offerte par le Club de Taekwon-do de Saint-Grégoire a lieu le mercredi 6 décembre à 13 h 30. On peut s’y inscrire gratuitement en remplissant le formulaire.