Gestion du 911: 600 transports ambulanciers inutiles par année seront évités
RÉGIONAL. Le CIUSSS MCQ et ses partenaires ont mis en place récemment une nouvelle façon de gérer les appels logés au 911 en lien avec des problématiques psychosociales. Ce projet permet une meilleure prise en charge des personnes demandant de l’aide. Ainsi, environ 600 transports ambulanciers inutiles seront évités annuellement.
Auparavant, les appels logés au 911 en lien avec des problématiques psychosociales se terminaient par un transport ambulancier ou policier. La personne, si elle acceptait le transport, se rendait à l’urgence de l’hôpital où elle pouvait attendre jusqu’à cinq heures. Désormais, les appels de ce type sont transférés directement au service Info-social, soit le 811.
« Jusqu’à ce qu’un intervenant prennent le relais au bout du fil, les gens du 911 demeurent en ligne avec la personne, précise Marc-Antoine Tessier, chef de service Info-santé et Info-social. On parle d’environ deux minutes au bout du fil au lieu de plusieurs heures d’attente à l’hôpital. »
« Si la personne ne présente pas un danger pour elle ou pour autrui, il n’y a pas de raison d’envoyer une ambulance chez elle, ajoute ce dernier. Ce qu’on offre maintenant, c’est une prise en charge plus rapide et mieux adaptée aux besoins des gens. »
Cette nouvelle façon de faire permet une utilisation judicieuse des transports ambulanciers et des ressources. « On avait environ 600 transports de cette nature annuellement, précise Philippe Trudel, directeur général du Centre de communication santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Avant ce projet, si les gens ne faisaient pas eux-mêmes le 811, ils n’étaient pas automatiquement redirigés au bon endroit. Maintenant, ils le sont et c’est beaucoup plus efficace pour tous. Ces trois dernières années, on a remarqué une tendance à la hausse du nombre d’appels reçus en lien avec des problématiques psychosociales. Et la pandémie a accentué les demandes. »
« Ça nous permet d’avoir les bonnes personnes au bon endroit au bon moment, renchérit Dr François Parent, directeur médical régional des services préhospitaliers d’urgence. Ça aura aussi un impact positif au niveau de l’encombrement des salles d’urgence. »
Bien que lancé le 27 mai dernier, le projet était dans les cartons depuis 2018. Le lancement était prévu au début 2020, mais la pandémie a retardé le processus.