Fin du conflit à l’ABI : d’autres réactions
ABI. La fin de l’un des conflits de travail les plus long de l’histoire du Québec provoque de nombreuses réactions. En voici deux:
Conseil du patronat du Québec
«Nous avons suivi étroitement l’évolution du dossier depuis son début, il y a 17 mois, avec toutes les conséquences qu’on peut bien comprendre pour tout un chacun. Il revenait aux deux parties de trouver un terrain d’entente et c’est ce qui se produit aujourd’hui. Lors d’un conflit de travail aussi long, il reste toujours des plaies de part et d’autre qui prennent du temps à se cicatriser. Chacun devra y mettre du sien pour que, espérons-le, l’usine puisse reprendre une production optimale et durable au cours des prochains mois. Il en va de la prospérité pour tous», affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ
Québec solidaire
«Bas prix de l’aluminium, clause de force majeure dans le contrat d’Hydro-Québec, stratégie d’usure de la partie patronale, bris de promesse et propos inexacts répétés par le premier ministre : le contexte était aride pour les travailleurs et les travailleuses d’ABI. S’il faut souligner leur incroyable résilience, il faut également saluer toute la solidarité démontrée par l’ensemble du mouvement syndical tout au long du conflit. Les lock-outés sortent du conflit avec une entente contenant moins de reculs que celle proposée précédemment par l’employeur et par l’hypothèse de règlement du ministre du Travail.
Chose certaine, les travailleurs et les travailleuses qui avaient fait confiance au gouvernement Legault savent maintenant à quoi s’en tenir. C’est un gouvernement qui n’hésite pas à briser des promesses et à prendre sans gêne le bord des patrons alors que le rapport de force leur était déjà favorable. Ce faisant, la CAQ laisse tomber une région qui perdra au-delà d’une centaine de jobs payantes qui seront dorénavant précarisées en sous-traitance. De son côté, Québec solidaire continuera à exiger le retrait des lock-out dans les clauses de force majeure dans l’ensemble des contrats d’Hydro-Québec », a déclaré Alexandre Leduc, responsable en matière de travail pour Québec solidaire.
Rappelons que les 1030 travailleurs et travailleuses d’ABI étaient en lockout depuis le 11 janvier 2018.