Fin de Publisac : des distributeurs en mode solutions
BÉCANCOUR. La fin des activités de Publisac entraine des conséquences dans son sillage, notamment en ce qui a trait aux méthodes de distribution du journal Le Courrier Sud, ou encore sur l’avenir des distributeurs qui travaillent actuellement d’arrache-pied pour se réinventer. C’est le cas d’Alain Vallée, distributeur de circulaires depuis plus de 40 ans, qui perdra sous peu son gagne-pain, ainsi que celui de sa trentaine d’employés.
« Il me reste quelques semaines pour me revirer de bord, lance Alain Vallée. Entreprendre quelque chose, ça ne prend pas un mois, ça prend des mois. Là, ça fait 8 mois que je suis sur ce projet-là. »
Ce projet, c’est de trouver une nouvelle entreprise qui pourra utiliser la main-d’œuvre et les installations que M. Vallée possède déjà à Bécancour. Il recherche une entreprise dans le milieu de l’assemblage et de l’entreposage, soit des activités similaires à ce qu’il opérait depuis quelques décennies déjà. Au moment d’écrire ces lignes, M. Vallée avait dans la mire une entreprise d’assemblage d’échafauds. Il ne suffirait que de quelques modifications à ses installations en matière de sécurité.
En plus de rechercher un revenu pour assumer les coûts engendrés par sa bâtisse, M. Vallée a à cœur de trouver du travail ainsi qu’une source de revenus à ses employés, et ce, sans délais. « Je travaille fort pour garder une bonne partie de mon personnel et lui créer de l’ouvrage, car il y a une bonne partie de ces gens qui vont avoir de la difficulté à se replacer, malgré que toutes les compagnies sont à la recherche. Ce ne sont pas des gens qui ont une grande scolarité, ce n’est pas facile pour eux, estime M. Vallée. Je suis une personne de bon cœur, je suis bien touché par ça », ajoute-t-il.
« Je fais des 18 heures par jour, 7 jours par semaine, pour pouvoir repartir quelque chose le 1er avril. Les activités, il faut qu’elles partent, je n’ai pas de délai », martèle-t-il.
Alain Vallée avait également pensé vendre sa bâtisse, mais le zonage agricole de son terrain est venu compliquer la donne, zonage qu’il croyait déjà modifié. « J’avais fait une demande en 2019. Je pensais que tout était correct, mais la demande nécessitait plus d’informations et ça ne s’est pas rendu à moi », mentionne M. Vallée. À l’annonce de l’arrêt des activités de Publisac, le distributeur a essayé de vendre sa bâtisse, commerciale depuis 1979, ce qui n’était pas possible étant donné la question des terres agricoles qui n’avait pas été réglée. M. Vallée estime avoir perdu deux possibilités de vente de la sorte. « J’ai été en mode panique à un moment donné! », révèle-t-il.
« J’ai fait beaucoup d’investissements. J’ai travaillé sur le terrain. La bâtisse, elle a une valeur », conclut-il.