Des bâtiments religieux cités patrimoniaux
BÉCANCOUR. La Ville de Bécancour a cité comme patrimonial l’église, le presbytère et son bâtiment accessoire, anciennement la grange à dîme, situés au cœur du village de Sainte-Angèle-de-Laval. L’adoption de ce règlement a pour but de soumettre ces trois bâtiments à la Loi sur le patrimoine culturel afin d’en assurer la sauvegarde et la mise en valeur.
La Loi sur le patrimoine culturel a pour objet de favoriser la connaissance, la protection, la mise en valeur et la transmission du patrimoine culturel, reflet de l’identité d’une société, dans l’intérêt public et dans une perspective de développement durable.
« Ce règlement est un peu similaire à un Règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA). C’est donc un règlement discrétionnaire dans lequel toutes demandes concernant les modifications, les réparations apportées à l’apparence extérieure du bâtiment et toutes demandes de démolition et/ou de déplacement des bâtisses devront passer en premier devant le Comité consultatif d’urbanisme (CCU), explique William Gélinas, urbaniste à la ville de Bécancour. Le CCU devra émettre une recommandation au conseil municipal, et par la suite le conseil municipal devra émettre une résolution avant que l’on puisse donner le permis », ajoute l’urbaniste.
Cette démarche a été entreprise à la suite d’une demande de Patrimoine Bécancour, soucieux de l’avenir et de la protection, principalement, du presbytère de Sainte-Angèle. « C’est surtout moral, car on est obligé d’entretenir le presbytère, mais ça ne nous dérange pas, car c’est pour ça qu’on existe! », lance Raymond Cormier, président de Patrimoine Bécancour.
M. Cormier ajoute que cette reconnaissance patrimoniale pourrait également faciliter l’obtention de subventions pour l’organisme.
« La Ville a les pouvoirs, et même les devoirs, de citer comme patrimonial les bâtiments importants qui ont du patrimoine », estime M. Cormier.
« On voit des endroits où les églises sont démolies, et ce n’est pas ce qu’on souhaite, mentionne Lucie Allard, mairesse de Bécancour. Pour nous, cette loi représente un facteur de protection additionnel pour le presbytère, l’église et la fameuse grange à dîme. Il paraît qu’il en reste trois au Québec, dont deux sur le territoire de la Ville, soit à Saint-Angèle et à Sainte-Gertrude. Donc, on est chanceux! », conclut Mme Allard.