Contrôle biologique des mouches noires : le retour du Bti à Bécancour
BÉCANCOUR. La Ville de Bécancour procédera cette année au contrôle biologique des mouches noires dans le secteur de Précieux-Sang, après avoir opté pour un projet pilote en 2023 qui ne s’est pas avéré concluant.
L’an dernier, Bécancour avait opté pour un projet pilote sans l’utilisation de biopesticide (Bti), avec piégeage des insectes piqueurs, dans le respect de sa vision de développement durable.
« Après avoir rencontré différents experts sur le sujet, et en considérant un ensemble de facteurs, une résolution est proposée pour l’adoption de la reconduction du contrat à GDG Environnement pour l’arrosage de Bti pour un montant de 21 400$ », a mentionné Lucie Allard, mairesse de Bécancour, lors du conseil de ville du 8 avril dernier.
Annie Gauthier, conseillère pour le secteur de Précieux-Sang et favorable à l’octroi de ce contrat, n’a pas été convaincue de cesser l’arrosage par la rencontre que le conseil de Bécancour a eue avec les experts mentionnés précédemment.
« En tant que conseillère municipale, je me dois de prendre une décision pour le bien-être des citoyens, donc je suis en accord avec la reconduite de ce contrat », a indiqué Mme Gauthier. Les facteurs qui ont influencé sa décision incluent que « le ministère de l’Environnement nous autorise par le biais d’un permis à utiliser le BTI, nous utilisons le BTI en petite quantité dans un lieu très restreint de la ville, bon nombre de citoyens m’interpellent pour que nous revenions au BTI, et la sédentarité des jeunes et des personnes âgées nous préoccupe grandement », a-t-elle énuméré.
Pas l’unanimité au sein du conseil
Un membre du conseil s’est opposé à la résolution octroyant le contrat de contrôle biologique des mouches noires. Guillaume Carignan, conseiller pour le secteur de Sainte-Gertrude, a expliqué que sa réflexion est essentiellement basée sur les rencontres faites en comité.
« À ma compréhension, il n’y a pas de consensus scientifique sur ce dossier. Nous nous sommes fait démontrer qu’il peut y avoir des effets directs et indirects sur la biodiversité. Je préconise donc d’y aller avec le principe de précaution, tant que, dans le monde scientifique, il n’y aura pas de consensus », a-t-il plaidé.
« Je reconnais également la protection durable des habitats et des espèces menacées ou vulnérables, comme on retrouve dans la rivière Bécancour, afin de favoriser la préservation de la biodiversité. Il est évident que cette orientation entraîne des enjeux sur la nuisance pour l’homme. Cependant, je crois que c’est une des adaptations que l’humain doit faire afin de favoriser, protéger et préserver les écosystèmes et l’environnement, et pour finalement offrir un avenir meilleur aux générations futures », a-t-il conclu.