Zone d’innovation : un nouveau joueur et un nouveau projet
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et les villes de Trois-Rivières, Shawinigan et Bécancour s’unissent pour présenter au gouvernement un nouveau projet de zone d’innovation dédiée à la transition énergétique. Ce nouveau projet, qui inclut désormais Shawinigan, sera déposé d’ici quelques semaines.
« Nos équipes travaillent déjà sur plusieurs projets complémentaires. On est en train de combiner le tout pour créer un nouveau projet qui nous permettra de déposer dans les prochaines semaines un plan complet au ministère de l’Économie et de l’Innovation. Ce sera aux alentours du début du mois de mai », soutient Christian Blanchette, recteur de l’UQTR.
Techniquement, c’est un nouveau projet qui est déposé, mais le recteur assure que l’équipe en place fait tout en son pouvoir pour réduire les délais supplémentaires occasionnés par ce changement. Pour lui, ce n’est pas un retour à la case départ, mais plutôt un projet qui permettra d’aller encore plus loin.
« Chacune des villes a sa niche particulière, dit-il. En cohérence, tout le monde travaillait sur les enjeux de la transition énergétique, et donc, on ne reprend pas à la case départ. On continue à construire quelque chose qui est devenu collectif à l’ensemble de la région. Techniquement, on dépose un nouveau projet, mais sur des enjeux sur lesquels tout le monde travaillait. On a tous des écosystèmes riches et complémentaires. »
Ce grand projet de zone d’innovation, nommé la Vallée de la transition énergétique, permettrait à l’UQTR comme aux villes d’attirer des talents, des entrepreneurs et des chercheurs du Québec et d’ailleurs. Les trois villes concernées entrevoient avec beaucoup d’optimisme les retombées dans chacun des endroits.
« Ce qu’on veut, c’est envoyer un signal clair qu’on travaille ensemble et que c’est la synergie de tous qui fait en sorte qu’on a un dossier fort, exprime le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. De notre côté, notre parc portuaire vient jouer dans la balance. Trois-Rivières pourrait facilement s’inscrire comme une ville pilote qui va venir faire la démonstration des recherches appliquées qu’on va faire à l’intérieur de la zone d’innovation. »
Pour le maire de Shawinigan, Michel Angers, ce partenariat permet à la région de bien se positionner. « Il fallait avoir l’envergure des zones qui sont déjà annoncées, déclare-t-il. On a redéfini un projet qui sera complémentaire. Pour nous, à Shawinigan, c’était important d’être dans une vision de complémentarité. Il fallait qu’il y en ait pour tout le monde. Quand on a vu que la zone d’innovation serait beaucoup plus forte si Shawinigan était partie prenante, on s’est assis ensemble et on a commencé à travailler sur ce nouveau projet global. On a laissé tomber le projet en solo pour travailler dans un projet régional avec beaucoup plus de chances de s’inscrire dans la prochaine vague d’annonces des zones d’innovation. »
Présenté en 2018 par le gouvernement du Québec, le projet de zone d’innovation a pour objectif de faire naître une nouvelle collaboration entre les acteurs des différents milieux et favoriser leur concertation afin de réunir des conditions propices à l’innovation et au rayonnement international.