« Je ne peux plus ramer à contre-courant » – Jean-Guy Doucet
SAINT-LÉONARD-D’ASTON. Déplorant que le lien de confiance avec les autres conseillers et la directrice générale n’étaient plus là, Jean-Guy Doucet a remis sa démission le 10 août comme maire de Saint-Léonard-d’Aston lors de la séance publique du conseil.
« À ce stade, je ne peux plus ramer à contre-courant. Il s’agit pour moi de préserver mon intégrité et ma santé. J’ai réalisé que le conseil n’a pas voulu adhérer à ma vision du développement de la municipalité. Merci à la population et merci à ceux qui m’ont appuyé », a lu le maire démissionnaire pour expliquer sa décision.
« Quand j’ai décidé de me présenter en 2017, c’était pour un seul mandat et c’était pour relever la municipalité, a rappelé en entrevue téléphonique Jean-Guy Doucet. Pour y arriver, on avait signé conjointement tout le conseil municipal un code de valeurs basé sur la confiance, l’intégrité et l’écoute. On était vraiment pas là. »
Pour preuve, le maire sortant cite un conseiller qui lui a dit lors de la séance publique du 13 juillet: « Tu suis la gang tabarnac ou tu débarques! ». Jean-Guy Doucet déplore aussi que le conseil a profité qu’il était parti en vacances en Gaspésie pour tenir une séance extraordinaire pour renverser l’une de ses décisions.
« Ils ont défait une résolution sur laquelle je n’étais pas d’accord. C’est la deuxième fois qu’ils faisaient ça. À chaque fois que je proposais quelque chose, ils étaient six à voter contre. Ça ne marche pas bien bien. »
Jean-Guy Doucet dénonce également le rôle joué par la directrice générale dans ce contexte malsain. « Elle a gardé dans la voute une lettre importante durant neuf jours sans que je le sache. »
Compte tenu que les prochaines élections municipales auront lieu en novembre 2021, la loi obligerait la municipalité a déclenché un scrutin partiel pour combler le poste mais compte tenu de la Covid-19, une certaine incertitude règne sur la marche à suivre.