Les Lemay zébrés
HOCKEY. La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre. C’est particulièrement vrai pour Justin Lemay. Influencé par son père Paul Lemay, Justin a fait ses débuts dans le monde de l’arbitrage il y a deux ans. Une façon de rentabiliser et de bonifier sa passion, lui qui joue actuellement M18 chez les Broncos de l’école la Découverte.
«Jouer au hockey m’aide à mieux comprendre le travail d’arbitre. Le fait que mon père arbitre m’a influencé à tenter ma chance. J’aime bien ça», explique le jeune homme de Fortierville.
Il arrive même que Justin officie avec son père comme c’était le cas lors du Tournoi Rémi Poirier disputé récemment au Centre Richard-Lebeau de Saint-Léonard-d’Aston. Un plaisir pour Paul Lemay. «C’est une de mes passions l’arbitrage. Pouvoir la partager avec mon fils, c’est magique. En plus, on a parfois l’occasion de travailler ensemble. C’est le bonheur», souligne l’enseignant en éducation physique qui, déformation professionnelle oblige, se permet d’observer et de conseiller son élève de fils tout en gardant les yeux sur le match… évidemment!
Qu’est-ce qui fait un bon arbitre?
Superviseur sur la Rive-Sud au niveau de l’arbitrage au hockey, Paul Lemay a également une vision globale de la profession. «Je le dis souvent, un bon arbitre, c’est quelqu’un qui est capable de bien s’autoévaluer. Comme pour un joueur, ça arrive un mauvais match. Il faut être capable de le reconnaître si l’on veut s’améliorer. Observer le travail des arbitres d’expérience est également important», explique celui a commencé à exercer le métier d’officiel il y a bientôt 25 ans. «Encore aujourd’hui, j’observe le travail des arbitres de la Ligue nationale à la télévision. Ça me permet de m’améliorer», ajoute-t-il en confiant avec le sourire qu’il reprend à l’occasion les commentateurs.
Le recrutement des arbitres
En tant que superviseur, en plus de léguer sa passion à son fils, Paul Lemay déploie de nombreux efforts pour assurer une relève au niveau de l’arbitrage. «Il y a quelques années, on a eu un creux de vague. Depuis cette année, on a un nouveau programme d’initiation avec Hockey Québec. On met à profit les demi-glaces que l’on retrouve au niveau novice et on met en action des arbitres jeunesse. Ils sont d’âge pee-wee. Cette année, sur la Rive-Sud, on a 24 arbitres de 11 et 12 ans qui ne font que du novice. C’est une belle entrée en matière. Si on peut faire ça tous les ans, ça va beaucoup aider», souligne-t-il.
En plus de ce qu’on pourrait de qualifier d’ABC des officiels, Hockey Québec travaille depuis longtemps à modifier le comportement de certains spectateurs lors des matchs de hockey mineur qui décourage souvent les arbitres débutants. Il faut savoir qu’au milieu des années 1980 et au début des années 1990, «Hockey Québec a publié, de concert avec la défunte Régie de la sécurité dans les sports du Québec, une série de codes d’éthique pour les intervenants de son réseau de même que la Charte de l’esprit sportif au hockey sur glace afin de fournir au milieu sportif des balises sur lesquelles s’orienter pour la bonne pratique de la discipline. Plus récemment, pour donner plus de mordant à ces outils de référence, la fédération a ajusté sa réglementation afin de soumettre un code d’éthique parents en leur faisant signer un engagement personnel et en les obligeant à en respecter le contenu afin que chacun puisse se responsabiliser autour de l’aréna.» (source : Hockey Québec).