À 200 mètres du bonheur: la suite
DESCHAILLONS. Les pressions effectuées par Yvan Deveault et Claude Beaudet pour avoir accès au service de fibre optique au bas des côtes 9 et 10, à Deschaillons-sur-Saint-Laurent, ont finalement porté fruit.
Une installation temporaire permet maintenant aux résidents du secteur de bénéficier du service Internet haute vitesse, de la téléphonie et de la télévision HD. Des techniciens de la compagnie Telecon ont procédé à cette installation au début de la semaine dernière, peu après la mise sous presse du Courrier Sud.
Par contre, il ne s’agit pas du raccordement définitif du secteur au réseau de fibre optique déployé par la MRC de Bécancour. Celui-ci ne peut toujours pas être réalisé en raison des délais occasionnés par des travaux d’arpentage, tel qu’expliqué dans notre article du 2 octobre dernier.
«Les techniciens qui sont venus ont mentionné que c’était une installation temporaire pour donner le service. [Le raccordement final] sera fait plus tard, quand Sogetel et la MRC auront toutes les autorisations de Bell», nous a indiqué Yvan Deveault.
Des délais imprévus
On se rappelle que le directeur général de la MRC de Bécancour, Daniel Béliveau, avait justement confirmé au Courrier Sud que le secteur pourrait bénéficier «très bientôt» d’un service Internet haute vitesse adéquat.
«L’engagement collectif qu’on a pris, c’est que tout citoyen [de la MRC de Bécancour] qui a une résidence serait desservi par la fibre optique (… ). Le cas est complexe par rapport à cette descente-là, mais ça chemine.»
Daniel Béliveau a confié au Courrier Sud que plus de 450 correspondances écrites ont été faites en lien avec ce secteur problématique de Deschaillons depuis un peu plus d’un an. «On est dans des cas isolés, ici. On parle d’une servitude concernant un hauban, c’est-à-dire pour un trou qui n’aura même pas un pouce de diamètre sur un terrain! Ce n’est pas de la mauvaise volonté: ce sont les normes gouvernementales et les normes de gestion d’opération normales qui s’appliquent. C’est la vie.»
Le déploiement se poursuit
Depuis le déploiement de la fibre optique en 2017, il n’y aurait que très peu de cas comme celui-là. «Peut-être un ou deux», évoque le directeur général.
Globalement, tout se passe bien. «Le déploiement en général suit son court, sans dire qu’on est satisfait de la vitesse à laquelle ça se déploie. Un projet qu’on espérait faire en deux ans va finalement prendre entre 4 et 5 ans pour une multitude de facteurs», mentionne Daniel Béliveau.
La MRC est notamment tributaire de l’émission des permis, souligne-t-il. Sans compter la charge supplémentaire de travail que le projet a donné aux compagnies mandatées. «On a installé 950 km de nouveau filage. C’est bousculant. Ça prend du temps. Ça occupe des ressources. Ça a peut-être été sous-estimé à la base», avoue-t-il en toute humilité.
Si l’échéancier connaît du retard, le budget, lui est demeuré sensiblement le même, à savoir 15 M$. Toutes les petites municipalités de la MRC sont branchées. Il reste une partie de la Ville de Bécancour à connecter. Le secteur de Sainte-Gertrude est terminé. Du côté de Gentilly, il ne reste que la portion «village», qui ira vers 2021. En ce qui concerne Sainte-Angèle-de-Laval et Bécancour, il ne reste qu’à finaliser les branchements et à effectuer certains tests. À Précieux-Sang et Saint-Grégoire, on est encore en attente de certains permis, a confirmé la directrice des communications de la Ville, Marie-Michelle Barette.
Au moment d’écrire ces lignes, le réseau comptait 1200 abonnés. «On souhaitait [un taux de] 30% de pénétration, et on est en haut de ça. Tous nos objectifs sont atteints, à l’exception du délai de construction, qui s’avère plus long», termine M. Béliveau.