ABI: la direction réitère sa position
LOCKOUT. Un an après le déclenchement du lockout à l’Aluminerie de Bécancour, la direction a fait une rare déclaration pour signifier qu’elle demeure déterminée à conclure un accord négociée avec le Syndicat des Métallos.
Celle-ci survient également alors que le ministre du Travail Jean Boulet a annoncé, en début de semaine, la création d’un groupe de travail visant à travailler sur les objectifs des deux parties afin de tenter un rapprochement.
«La direction d’ABI apprécie les efforts déployés par le gouvernement pour aider les parties à parvenir à un accord. ABI est également sensible à l’impact de ce conflit sur les employés, les familles, les clients, les fournisseurs et la communauté», soutient la responsable des communications, Anne-Catherine Couture.
La direction insiste sur le fait que le prochain contrat de travail devra apporter «des changements fondamentaux» nécessaires au succès de l’usine pour améliorer la productivité et la profitabilité de l’aluminerie.
Elle soutient qu’en octobre 2018, elle a présenté à la partie syndicale des propositions détaillées intégrant divers éléments nécessaires pour assurer l’avenir de l’aluminerie. «Ces propositions demeurent sur la table pour discussion. Celles-ci sont équitables et alignées avec l’industrie de l’aluminium», ajoute Mme Couture.
Les négociations ont par la suite été rompues, étant donné que les deux parties étaient trop éloignées, selon ce que jugeait le conseil de médiation spéciale menée par Lucien Bouchard. Elles ont repris en novembre, avant de se poursuivre jusqu’aux Fêtes, où le ministre Boulet a constaté un manque de volonté de négocier.
Quelques jours avant la fin de l’échéancier fixé par le ministre, ABI a réduit de moitié sa production évoquant des enjeux de sécurité en raison des effectifs réduits chez les employés-cadres. Ainsi, seulement une demi-série de cuves est actuellement en production à Bécancour. Ce qui représente le sixième de la production normale de l’usine.