Alcoa annonce une réduction de la production chez ABI
BÉCANCOUR. À quelques jours de la date butoir fixée par le ministre Jean Boulet pour en arriver à une entente, les cadres qui opèrent l’usine commencent à réduire de moitié les opérations de l’unique série de cuves encore en exploitation.
La direction explique que cette réduction est nécessaire en raison du départ récent d’employés-cadres, dont quelques-uns vers la retraite. Il n’y a toutefois aucun lien à faire avec la négociation qui est en cours, assure-t-on.
Fonctionnant avec des effectifs limités, qui ne peuvent pas être remplacés en raison de la loi anti-scab, la direction a dû prendre cette décision afin d’assurer la sécurité du personnel et l’entretien des équipements. Puisque chaque départ entraînait une pression additionnelle sur les gens en place.
Les employés-cadres qui demeurent en poste continueront donc de veiller à ce que l’aluminerie soit prête pour un éventuel redémarrage. Depuis le début du lock-out, ceux-ci ont exploité une série de cuves et effectué des travaux d’entretien. La direction ajoute qu’ils ont restauré la stabilité dans l’usine et amélioré la qualité du métal produit.
La série de cuves qui sera partiellement réduite détient une capacité nominale de 138 000 tonnes métriques par année. Cette réduction partielle devrait être finalisée d’ici vendredi (21 décembre).
À pleine capacité, ABI a une capacité de 413 000 tonnes par années réparties sur trois séries de cuves, mais deux ont été arrêtés le 11 janvier dernier après le refus de l’offre «globale et finale» de l’employeur.
La direction ajoute qu’elle reste déterminée à parvenir à un accord négocié avec la partie patronale, mais rappelle qu’après de longues négociations, les parties n’ont pas trouvé de terrain d’entente sur «les conditions clés par améliorer la productivité et la profitabilité». La porte-parole de l’entreprise n’a pas voulu émettre de commentaires sur ce qui se passe à la table de négociation.