Une analyse de sécurité pour trouver des solutions

NICOLET. La vitesse excessive ne serait pas un élément de dangerosité pour expliquer le nombre d’accidents à l’intersection des rues de Mgr-Panet et de Mgr-Courchesne à Nicolet.

C’est ce qui ressort d’une étude préliminaire qui a été réalisée par la Ville de Nicolet à la suite d’une plainte des résidents des alentours qui avaient signé une pétition d’une cinquantaine de noms pour réclamer l’installation d’une lumière de circulation clignotante rouge.

Le Service des Travaux publics a installé un afficheur de vitesse pour procéder aux vérifications, entre le 4 septembre et le 15 octobre dernier. Des mesures ont ainsi pu être prises, et ce dans les deux sens, afin de connaître les habitudes des automobilistes.

Quelques grands excès de vitesse ont été observés, mais dans l’ensemble, la vitesse n’était pas un facteur. Des automobilistes ayant atteint les 100 ou même les 115 km/h, nous a fait savoir la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois, mais 88% des vitesses enregistrées se situaient sous les 50 km/h.

Selon les données de la Sûreté du Québec, qui a aussi participé à l’exercice, les accidents qui surviennent à cette intersection sont liés à d’autres éléments. Les principales causes des accidents sont plutôt liées à la visibilité réduite due à la présence d’un bâtiment, ne pas avoir cédé le passage, un comportement négligent ou un obstacle temporaire.

Des problèmes de visibilité

Avec ces informations en main, la Ville de Nicolet a adressé au ministère des Transports du Québec une demande d’analyse de sécurité de cette intersection étant donné que la rue de Monseigneur-Courchesne (route 259) est sous juridiction provinciale. Le conseil souhaite connaître les recommandations qui s’imposent pour sécuriser les lieux.

Selon ce qu’il nous a été permis d’apprendre, le MTQ devrait entreprendre le processus quelque part au printemps. «Ils vont se servir des données que nous leur avons déjà fournies, mais ils veulent en reprendre d’autres», indique la mairesse de Nicolet.

Des efforts ont déjà été faits pour sécuriser les lieux durant l’hiver. «L’an dernier, on s’est assuré de bien déneiger l’intersection et veillé à ce qu’il n’y ait pas d’amoncellement de neige sur le coin, mais c’est certain que les automobilistes sont obligés de s’avancer en raison de la maison située en bordure de l’intersection», souligne la mairesse. Certains nous disent de faire démolir la maison pour régler le problème de visibilité, et de l’exproprier, mais on n’en est pas là.»

Pour ce qui est de l’installation d’une lumière de circulation, le tout serait extrêmement coûteux, souligne Geneviève Dubois. «On en avait demandé une près du Faubourg du Ruisseau, sur le boulevard, et on nous avait répondu qu’il n’y avait pas assez de trafic, explique-t-elle. Est-ce que ce sera un flash jaune ou quatre voies qui s’arrêtent? On veut voir ce que le MTQ en pense.»