PQ: un meilleur soutien aux victimes d’agressions sexuelles et conjugales
ÉLECTIONS. À l’instar de la vice-cheffe du Parti Québécois Véronique Hivon, Lucie Allard croit que le mouvement #moiaussi doit aboutir à des résultats concrets, dont un meilleur soutien aux victimes et l’adoption de mesures qui faciliteront l’accès à la justice.
« La dose de courage nécessaire pour dénoncer un agresseur est immense et souvent, les victimes et leurs proches sont laissés à eux-mêmes. Le système de justice doit mieux les soutenir et les accompagner dans leurs démarches. Notre parti propose des changements majeurs qui redonneront confiance en notre système de justice et en son efficacité, affirme-t-elle.
Parmi les changements proposés par le PQ, on retrouve la mise en place, au sein de la Cour du Québec, d’un tribunal spécialisé pour les victimes de violences sexuelles et conjugales. Cette instance serait constituée de juges et de procureurs spécialisés qui tiendraient compte de la réalité particulière des victimes de violences sexuelles et conjugales, notamment en ce qui concerne les modalités pour le témoignage et l’accompagnement des victimes.
Lucie Allard mentionne également l’urgence de travailler sur les coûts et les délais. « Les victimes d’agressions sexuelles ont souvent besoin de temps pour se reconstruire et trouver la force de dénoncer leur agresseur. C’est pourquoi nous proposons d’abolir le délai de prescription imposé aux recours civils découlant d’une agression sexuelle, pour que chaque victime puisse obtenir justice, » explique-t-elle.
Le PQ propose également de mettre à jour la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels en facilitant le processus de demande et en élargissant les types d’indemnisation. « Il faut être souple dans l’application de ces mesures pour tenir compte de la réalité très particulière que vivent ces victimes. Enfin, il faut aider ceux qui les aident : c’est pourquoi nous augmenterons de 200 M le financement à la mission des organismes communautaires, » ajoute Lucie Allard.
La candidate péquiste mentionne enfin la construction de 3000 logements sociaux par année, dont une partie sera réservée aux femmes qui ont une réalité particulière, dont celle d’avoir à trouver rapidement un nouveau logement en cas de violence conjugale.
«Soutenir et accompagner les victimes de violence sexuelle et conjugale, encourager les dénonciations en simplifiant les démarches, financer les groupes d’aide et de prévention, voilà notre responsabilité face à ce fléau de notre société. Dans notre milieu et dans le monde (comme aux États-Unis dans les auditions du juge Kavanaugh), on sent que ça bouge, que ça évolue. La honte et la peur, elles ne doivent plus être du côté des victimes», conclut Lucie Allard.