Mobilisation pour contrer la hausse du prix des terres au Centre-du-Québec
NICOLET. Profitant de la campagne électorale qui se déroule actuellement au Québec, le Syndicat de la relève agricole du Centre-du-Québec (SRACQ) demande aux candidats de la région de se positionner par rapport à la problématique de la financiarisation des terres agricoles et la hausse vertigineuse des prix qui en résultent.
« Selon les plus récents chiffres compilés par la Financière agricole du Québec, le prix des terres en culture dans notre région a augmenté de 9% en 2015, de 13% en 2016 et de 26% l’an dernier, de dénoncer Benoit Quintal, président du Syndicat de la relève agricole du Centre-du-Québec ainsi que jeune producteur laitier et acéricole de Saint-Ferdinand. Avec une moyenne qui tourne à près de 20 000 $ l’hectare, comment voulez-vous que les jeunes puissent démarrer une entreprise agricole ou même l’acquérir par un transfert? Nous demandons aux candidats qui se présentent aux élections dans les circonscriptions du Centre-du-Québec de s’engager à trouver une solution avec nous! »
Au printemps dernier, en partenariat avec la Fédération régionale de l’UPA du Centre-du-Québec, le SRACQ est allé à la rencontre des conseils des cinq MRC de la région pour les sensibiliser les élus municipaux à la problématique. Ces derniers se sont montrés très réceptifs à trouver une solution durable à la financiarisation des terres par les spéculateurs. « Les MRC de Nicolet-Yamaska, de L’Érable, de Drummond, de Bécancour, et d’Arthabaska se sont toutes engagées, par le biais d’une résolution, à demander au gouvernement de limiter temporairement la superficie de terres agricoles qu’une entreprise peut acquérir par année à 100 hectares, de souligner Christine Schmucki, vice-présidente du SRACQ. Il faut que le prochain gouvernement s’assoie avec nous et le monde municipal pour trouver une solution permanente. On ne peut pas laisser la relève de côté : nous sommes le futur de l’agriculture au Québec », de conclure la jeune productrice laitière de Victoriaville.